Les perturbations dans le secteur de la santé sont en vue la semaine prochaine. La Fédération des syndicats de la santé qui reste plus que déterminée au respect de sa plateforme revendicative, va entamer son 4ème plan d’actions. Ainsi pour amener le gouvernement à se pencher sur leurs difficultés, le coordonnateur de cette fédération, Cheikh Seck et ses camarades vont observer une grève générale de trois jours à partir du mercredi 13 avril 2022. «Face à l’entêtement du gouvernement, le F2s a décidé de dérouler son 4ème plan d’actions», renseignent, dans une déclaration rendue publique, Cheikh Seck et Cie. Et de poursuivre : «Nous avons décidé de maintenir la rétention d’information à tous les niveaux de la pyramide sanitaire, de porter les brassards rouges du mercredi 06 avril 2022 au lundi 11 avril 2022. Le tout sera couronné par une grève générale de 72 heures, les mercredi 13, jeudi 14 et vendredi 15 avril sur l’ensemble du territoire national».
Les syndicalistes de la santé soulignent que cinq points sont inscrits dans leur plateforme revendicative. Le premier point a trait à la revalorisation du régime indemnitaire et applications des recommandations issues des conclusions de l’étude sur le système de rémunération au niveau de la Fonction publique. La seconde revendication porte sur le plan de carrière des agents de santé et de l’action sociale. Pour la troisième, ils veulent que les autorités régularisent les prestataires et contractuels des hôpitaux et des agents de santé communautaire. La quatrième préoccupation des syndicalistes reste la correction des impairs de l’Acte 3 de la décentralisation. Car beaucoup de structures sanitaires et leurs personnels souffrent de cette réforme. Et enfin, le cinquième point concerne le respect des accords et les conclusions.
Sur un autre registre, le bureau fédéral se réjouit des résultats encourageants par rapport au suivi du mot d’ordre et félicite par cette occasion tous ses camarades pour leur engagement et leur détermination. Car, malgré toutes les «tentatives d’intimidations et de manœuvres visant à faire capoter le mouvement, vous êtes restés debout». Aussi, les syndicalistes condamnent avec fermeté le «grand banditisme opéré au service de médecine physique de l’hôpital général Idrissa Pouye où des larbins à la solde d’une direction ont défoncé les portes du service». Sur ce, les syndicalistes accusent le ministère de la Santé d’être «le seul responsable de cette attitude de bas étage». Le bureau fédéral fustige aussi l’utilisation abusive des réquisitions par certaines autorités administratives pour briser la grève. Ce qui n’est pas conforme, selon ces blouses blanches aux dispositions réglementant la réquisition. «L’exemple le plus illustratif nous a été servi par le préfet de Goudomp qui a réquisitionné 5 sages- femmes en même temps dans une seule maternité d’un Centre de santé», martèlent-ils.
Samba BARRY