La situation alimentaire des pays du Sahel dont le Sénégal n’est pas des meilleures. En effet, selon des experts du Cilss, de la Cedeao et de l’Uemoa, près de 34 millions de personnes seraient susceptibles de connaître une situation alimentaire et nutritionnelle difficile à cause essentiellement des crises sanitaires et sécuritaires.
Sur la base des résultats prévisionnels de l’évaluation de la campagne agropastorale 2021-2022 et de ceux des participants à la réunion du dispositif régional Pregec tenue en novembre dernier à Banjul en Gambie, près de 34 millions de personnes seraient susceptibles de connaître une situation alimentaire et nutritionnelle difficile. Ce, à cause essentiellement des crises sanitaires et sécuritaires qui sévissent dans la région du Sahel.
Le Sénégal n’est pas épargné par ce phénomène. C’est ce qui est ressorti, hier, de la réunion regroupant les délégués des 17 pays membres du Comité inter-Etats de lutte contre la sécheresse au Sahel (Cilss), de la Cedeao et de l’Uemoa. Le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Abdou Karim Sall qui a présidé la rencontre, rassure que l’Etat du Sénégal a toujours su trouver des mécanismes pour faire face à ce genre de situation. «La mise en place et le financement conséquent du Dispositif régional de veille au Sahel et en Afrique de l’Ouest constitue pour le Sénégal un enjeu majeur, un gage sûr, pour une gestion appropriée de la sécurité alimentaire et nutritionnelle de nos populations», soutient-il.
Pour résorber cette insécurité alimentaire, des résultats ont été engrangés par le Projet régional d’appui au pastoralisme en Sahel (Praps) dans sa phase 1. Dans cette phase première, les résultats ont profité aux populations bénéficiaires à travers le renforcement de leurs moyens d’existence. Les six pays bénéficiaires du programme dont le Sénégal, le Mali, le Tchad et le Niger, disposent désormais d’une stratégie à long terme pour l’éradication ou le contrôle des deux pathologies prioritaires du Praps que sont la Peste des petits ruminants et la Péripneumonie contagieuse bovine, ainsi que des outils de modélisation technique et budgétaire nécessaires au suivi de leur mise en œuvre et à leur actualisation. «L’accès à l’eau a été nettement amélioré avec plus de 340 points d’eau réalisés réduisant ainsi sensiblement la corvée d’eau des populations pastorales, notamment sa composante féminine et accroissant incontestablement la productivité de l’élevage pastoral grâce à un meilleur abreuvement du cheptel», a également précisé le ministre de l’Elevage du Sénégal Aly Saleh Diop.
Magib GAYE