La France, ses alliés européens et le Canada ont annoncé ce jeudi 17 février 2022 dans un communiqué un retrait coordonné de leurs forces militaires présentes au Mali dans le cadre de la lutte contre les groupes djihadistes. Il s’agit des opérations Barkhane et Takuba. Les tensions diplomatiques de ces dernières semaines entre Paris et Bamako ont abouti à cette décision.
En raison des multiples obstructions des autorités de transition maliennes, le Canada et les Etats européens opérant aux côtés de l’opération Barkhane et au sein de la Task Force Takuba estiment que les conditions politiques, opérationnelles et juridiques ne sont plus réunies pour poursuivre efficacement leur engagement militaire actuel dans la lutte contre le terrorisme au Mali et ont donc décidé d’entamer le retrait coordonné du territoire malien de leurs moyens militaires respectifs dédiés à ces opérations, indique cette déclaration commune.
« Rester engagés dans la région »
Les alliés réaffirment toutefois leur volonté de rester engagés dans la région du Sahel en proie à la contagion djihadiste, selon cette déclaration conjointe.
A la demande de leurs partenaires africains et sur la base de discussions sur les futures modalités de leur action conjointe, ils sont néanmoins convenus de poursuivre leur action conjointe contre le terrorisme dans la région du Sahel, notamment au Niger et dans le Golfe de Guinée, et ont engagé des consultations politiques et militaires avec eux dans l’objectif d’arrêter les paramètres de cette action commune d’ici juin 2022.
Emmanuel Macron s’exprime à ce sujet lors d’une conférence de presse, en marge d’un sommet Union européenne – Union africaine à Bruxelles.
Ouest-France avec AFP