Des îles artificielles qui épousent les symboles de la Nation sénégalaise. C’est ce que rêve de réaliser l’architecte Pierre Goudiaby Atepa, qui a présenté ses projets, hier, en espérant que les futurs maires vont en faire bon usage.
Pierre Goudiaby Atepa a exposé sa ville futuriste qu’il souhaite pour Dakar en comp- tant sur les futurs maires dont il veut qu’ils fassent de ses chantiers les leurs. «L’amé- nagement que nous voulons faire sur la cor- niche, ce ne sont que des idées. Il y a un aménagement de la corniche qui a débuté», marque d’emblée M. Atepa. Qui poursuit qu’il espère que ça va continuer. «Ce ne sont que de propositions d’aménagement. On a envisagé de faire une place publique, y compris ce qu’on a appelé l’espace des étudiants. C’est ce qui m’a opposé à une dame, qui a préféré y mettre des kiosques», se désole-t-il.
Il y a aussi l’extension de la Place du Sou- venir. «Ce que nous avons proposé, c’est qu’on puisse y aménager la nouvelle école d’architecture et un espace pour les artistes. Parce qu’il n’est pas normal que notre école des arts soit logée dans un immeuble à Liberté 6. Pour le pays de Senghor, c’est dom- mage. Nous avons proposé un aménagement, Place Senghor», propose M. Atepa. Qui informe qu’il y a le projet de mémorial du Diola à offrir. «Ce qu’on veut, c’est que cela puisse servir à tout le monde avec une promenade, une maison des jeunes, des femmes», réitère-il.
D’après M. Atepa, ce sont des propositions pour que ceux, qui doivent décider de notre ville demain, puissent éventuelle- ment s’en inspirer «au lieu de gaspiller ce que la nature nous a donné, que nous puissions l’aménager à bon escient pour tout le monde». Atepa n’en finit pas de partager ses rêves. Africa wonders land est le projet sur la baie des Almadies, pointe la plus avancée du continent africain. «Nous avons imaginé d’y mettre une ile artificielle sous la forme de la carte d’Afrique. Il y aura des startups pour toute l’Afrique. Ce sera sur l’eau», détonne-t-il.
Iles artificielles à Dakar Pour Pierre Goudiaby Atepa, créer une île artificielle comme celle-là devient moins cher. Cela revient à 400 voire 500 mille francs Cfa le mètre carré, contrairement à des endroits où on est à 2 millions de francs Cfa, le mètre carré. Cela veut dire que c’est possible et c’est moins cher que de le construire sur la terre ferme. Malheureuse- ment, «beaucoup de gens ne le savent pas, mais nous oui, parce que c’est notre métier», déclare M. Atepa. Qui surprend davantage avec le projet de «baobab de l’océan». «Notre arbre fétiche, c’est le baobab. C’est un projet sur l’eau. Le terrain est moins cher aux Almadies ou à Fann Résidence avec la volonté et la technicité», vante-t-il. Avant d’ajouter : «C’est parce que nous avons la conviction que Dakar devrait être le Dubaï de demain. Il suffit d’y croire et de vouloir le faire. Nous avons en tant que technicien tout ce qu’il faut». D’après M. Atepa, ceux qui ont fait la palme de Dubaï sont déjà venus ici. «Il faudra la volonté politique de le faire. Nous espérons que les maires qui vont venir pourront s’en inspirer», espère-t-il. Tous ces chantiers entrent dans le cadre de son concept de «Mairie virtuelle». Avec cela, «vous aller voir le musée de la mer avec un trade center pour faire le Trading de l’or», fait miroiter M. Atepa. Qui se désole de la destination de l’or du Sénégal. «Nous avons beaucoup d’or à Sabadola, mais aucun de vous ne sait ce qu’on fait de cet or. On nous donne des miettes, on s’en contente, au lieu de le prendre, de le transformer avec nos bijoutiers qui sont les meilleurs du monde», dénonce-t-il en mettant la Tour de Gorée comme cerise sur le gâteau.
Selon M. Atepa, il est possible de faire de la ville de Dakar la ville lumière que nous appelons de nos vœux pour que les touristes du monde entier, en commençant par ceux de l’Afrique, puissent venir dans notre pays et voir que le développement est possible et qu’il commence par la ville de Dakar. Faisant dans le détail, il indique : «Nous avons proposé qu’on mette le baobab, juste derrière le phare des mamelles. Vous avez des shoppings halls, des appartements de grand luxe qu’il faudra vendre à l’international. Rien que la vente des appartements devrait pou- voir financer les projets».
Sur une dernière note Pierre Goudiaby Atepa souligne : «Le plus important, c’est que nous puissions créer une ville nouvelle qui donne de l’emploi au citoyens sénégalais. C’est quelque chose d’extrêmement im- portant. Pour ça, il faut utiliser certaines créativités, mais il faudrait surtout qu’il y ait la volonté politique des futurs maires pour que nous puissions aller de l’avant dans cette optique».
Emile DASYLVA