Hier, c’était le jour J pour l’inauguration du Ter. Mais des impactés ont mal ; ils ont le cœur meurt. Ils l’ont fait savoir lors d’une conférence de presse.
«On n’a pas le cœur à la fête. Beaucoup de sinistrés sont décédés sans être recasés. Les études de nos enfants sont gâchées. Des emplois sont perdus. Des bras valides sont au chômage», disent-ils, en substance, par la voix de Fatou Dione Guèye, coordonnatrice des impactés du Ter dans le département de Dakar et présidente des femmes, victimes du Ter dans le dit département. Une conférence de presse qui a vu la présence de femmes venues nombreuses en foulard rouge. Ces impactés se sentent laissés pour compte dans le plan de recasement et de réinstallation des impactés, prévu dans le cadre du projet. D’après Mme Guèye, ils sont 2 000 à être mécontents quant à leur situation à cause du Ter. Ce nombre est une partie des 12 mille impactés repartis en plusieurs collectifs. Mme Guèye d’estimer que la somme qui doit leur être versée est en deçà des 50 milliards de francs Cfa estimés pour les paiements. Les impactés avaient fait une plainte pour une meilleure prise en compte de leur situation dans le cadre du plan de réinstallation avec l’Apix. Une plainte avait été introduite. Toujours déçus, ils interpellent à nouveau la Bad et l’Afd – bailleurs de l’infrastructure – pour la vérification de conformité. Dans tous les cas, les impactés n’ont pas le cœur à la fête. «C’est un deuil national pour nous», dit Mme Guèye.
Emile DASYLV