«Un faux débat». Les députés du groupe parlementaire Bby qualifient la proposition de loi portant criminalisation de l’homosexualité de «hors sujet et de faux débat».
«Le président Macky Sall, garant de l’application des lois et règlements du pays a dit, redit et répété que l’homosexualité n’est pas et ne sera pas reconnue dans notre pays tant qu’il sera à la tête du Sénégal car cela est en porte à faux avec notre religion, nos valeurs et notre culture», affirme Aymerou Gningue dans un communiqué. Par conséquent, poursuit le président du groupe parlementaire de la majorité, ceux qui cherchent à se signaler à l’attention du public en cette veille d’élections locales, se trouvent d’autres su- jets car celui-ci n’en est pas un. Selon lui, la loi en vigueur et la position inébranlable de Macky Sall sont sans équivoque. «Circulez Messieurs, il n’y a rien qui ne soit déjà voté à ce sujet», dit-il encore, ajoutant que leurs priorités sont dans l’éducation et la formation des jeunes, leur encadrement moral et spirituel. Aymerou Gningue affirme que les initiateurs de cette pro- position de loi ont utilisé l’article 60 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale pour dé- poser.
Selon lui, cette stratégie de dénigrement, «sous des formes différentes», avait été utilisée en février et mars 2016 avant la tenue du référendum où le point sur la reconnaissance de nouveaux droits aux citoyens et l’intangibilité des dispositions relatives à la forme républicaine et la laïcité de l’Etat et avait conduit à des interprétations fallacieuses sur une prétendue volonté cachée de légaliser l’homosexualité. «Le même faux débat veut être installé dans cette période pré- électorale par des députés qui cachent des objectifs politiques inavoués derrière cette proposition de loi. La législation du Sénégal qui date de 1966 donc depuis 55 ans est claire et nette à ce sujet. Il n’est point besoin d’y ajouter ou d’en retirer virgule», s’emporte le député.
Magib GAYE
