La coalition Yewwi Askan Wi dénonce «l’instrumentalisation» de l’administration dans la distribution des cartes d’électeurs et le dépôt des listes pour les locales.
Pour elle depuis le début du processus électoral, Macky Sall et son gouvernement utilisent les préfets pour mettre en marche leur «machine à fraude». Après des problèmes de validation des listes, c’est maintenant des difficultés pour accéder aux pièces d’identité qui se posent, selon les leaders de la coalition qui étaient en conférence de presse, hier. Ils affirment qu’à Ziguinchor, de nombreux militants ont dénoncé des irrégularités. D’après eux, le même cas s’est posé à Keur Massar. «La fraude électorale ne passera pas», mettent-ils en garde.
D’autre part, les leaders de Yewwi réaffirment leur intention de traduire le président de la République devant la justice pour qu’il rende compte de sa gestion. Et cette fois-ci ils ne comptent pas se limiter à la parole. Les opposants ont lancé une pétition pour recueillir les signatures des Sénégalais, afin de saisir l’Assemblée nationale pour que Macky Sall soit traduit devant la Haute cour de justice «pour avoir trahi sa fonction, avoir déshonoré nos institutions mais également son serment», affirme Ousmane Sonko. Une «pétition citoyenne» qu’ils comptent poursuivre jusqu’au bout.
La Haute cour de justice, est mise en place par l’Assemblée nationale après vote d’une résolution par 3/5 des élus. Elle est composée d’un président (président de la cour suprême), des ministres, un procureur, un juge et des députés. Cette cour est installée lors de la première session de chaque législature. Elle seule peut poursuivre le président de la République pour le motif de haute trahison.
Rémi Modou SOUSSO (Stagiaire)