La collecte de fonds en vue des prochaines élections locales est bien lancée pour la principale coalition de l’opposition. Les militants de Yewwi askan wi en général et de Pastef en particuliers, organisent des manifestations pour lever des fonds pour financer la campagne électorale de leur coalition.
Les comptes sont bons pour la coalition Yewwi askan wi. La principale coalition de l’opposition a décidé de solliciter ses militants pour financer sa campagne électorale. Lors du meeting de la coalition à Thiès, Ousmane Sonko leur a demandé de participer à hauteur de 500 millions de francs Cfa. D’après des sources autorisées, la seule section Côte Est de Pastef des Etats-Unis a collecté 13,5 millions de francs, lors de son dîner de gala d’avant-hier. Les militants de la Suisse ont également organisé une soirée pour collecter des fonds pour financer la campagne électorale de la coalition de l’opposition. «La cagnotte sur Koppar est à 22 millions et Yewwi Askan wi vise 50 millions d’ici dimanche», indique sur sa page Facebook, Ousmane Ba, membre actif de Pastef.
On ignore pour l’instant le montant du budget de campagne de la mouvance présidentielle. Néanmoins, on est sûr et certain que l’argent devrait être le cadet des soucis de la coalition Benno Bokk Yaakaar. Et pour cause, l’essentiel des candidats désignés pour diriger les listes sont des ministres ou des directeurs généraux de société nationale. Autant dire qu’ils sont liquides.
Les autres candidats des autres coalitions et les candidats indépendants se font discrets.
Pendant ce temps, les travailleurs de Sonatel accusent l’Etat de siphonner les entreprises de téléphonie pour financer la campagne électorale. L’Agence de régulation des télécommunications et postes a infligé une amende de plus de 20 milliards de francs Cfa aux trois opérateurs de téléphonie que sont Orange qui écope de 16 milliards, Free 2,5 milliards et Expresso 1,2 milliard. Ces montants sont en hors taxes, précise l’Artp. Elle reproche à ces opérateurs la mauvaise qualité de leur service et de leur couverture du réseau par la 2G, 3G et 4G. Mais pour l’intersyndicale de la Sonatel, l’Etat inflige des amendes aux opérateurs de téléphonie à la veille de chaque élection.
Charles Gaïky DIENE