En Gambie, la police a tiré des gaz lacrymogènes sur des partisans de l’opposant Ousainou Darboe.
Ces scènes ont eu lieu lundi à Serrunkuda à environ 10km de Banjul la capitale. Alors qu’ils étaient réunis devant le domicile du candidat arrivé deuxième à l’élection présidentielle de dimanche, les forces de police ont fait irruption, dispersant la foule, à coup de gaz lacrymogènes et de tirs de sommation. Le bilan fait état de plusieurs blessés.
“En ce moment, ils (la police) ont fait tout le chemin depuis Pipeline (nom d’un quartier) jusqu’ici pour tirer des gaz lacrymogènes, et vous pouvez voir combien de personnes tombent ici, même, les gaz lacrymogènes entrent même à l’intérieur de la salle du chef du parti, ce n’est pas juste, nous sommes seulement ici pour écouter nos dirigeants”, se désole un manifestant.
Ces échauffourées entre les partisans de l’UDP et la police lundi sont le signe de la contestation qui monte au sein d’une bonne frange de la population et pour qui ce scrutin qui a vu la réélection du président Adama Barrow a été truffée de fraudes. Les autres candidats perdants, ont promis de saisir la justice, reste à savoir si le droit prévaudra.
Ousainou Darboe, avocat et défenseur des droits humains, est arrivé deuxième de la présidentielle avec 27,7% des voix, loin derrière les 53% des voix attribués officiellement au sortant Adama Barrow à l’issue de cette élection qui mettait aux prises six candidats en un seul tour.
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