C’est la suspicion dans les inscriptions sur les listes électorales. El Malick Ndiaye, chargé de la communication de Pastef et coordonnateur de ce parti dans le département de Linguère, affirme qu’il existe un «laboratoire de vol technique des élections en pleine mission opérationnelle» à Dahra Djolof.
«Ce qui se passe dans ce pays est extrêmement grave. Après qu’on ait démantelé la commission clandestine qui servait de transfert d’électeurs des villages environnants de Dahra Djoloff, la Daf en toute complicité avec le ministre de l’Intérieur en violation des dispositions du code électoral qui confèrent la compétence de créer de telles commissions au représentant de l’Etat, ici en l’occurrence les préfets et les sous-préfets ont décidé de légaliser ladite commission après plus d’une semaine de fraude», dénonce-t-il, dans un communiqué.
«Comment peut-on faire venir un agent de la Daf et un Asp pour installer clandestinement une commission d’inscriptions dans un appartement (espace privé) sans en informer les autorités administratives dont le gouverneur de la région, le préfet du département et le sous-préfet et vouloir retourner légaliser cette tricherie», s’interroge El Malick Ndiaye qui se demande également si nous sommes dans un Etat sérieux, et dénonce également «un import-export» d’électeurs.
A l’en croire, à ce jour, la seule commission officielle qui existe à Dahra est celle installée à la mairie et dirigée par des hommes intègres comme le doyen Moussa Lô. Le responsable de Pastef prévient que Dahra est debout et «déterminé à se débarrasser» de la classe politique qui ne cesse de l’engouffrer dans la misère malgré son potentiel économique énorme nourri par les ressources humaines, le secteur du commerce, de l’agriculture et de l’élevage.
Charles Gaïky DIENE