La troisième vague de la pandémie du nouveau coronavirus qui touche l’Afrique depuis quelques semaines risque d’être ’’un peu difficile’’ pour le continent, a alerté, dimanche, le président sénégalais.
’’Cette dernière poussée épidémique qui correspond à ce qu’on appelle la troisième vague risque d’être un peu difficile pour le continent à cause du variant delta et compte tenu aussi du relâchement’’, a dit Macky Sall qui s’exprimait par visio-conférence aux Rencontres économiques d’Aix-en-Provence (France) organisées par le Cercle des économistes.
’’Cela fait pratiquement deux ans que les populations vivent sous restrictions. Les gens sont un peu fatigués et c’est ça le risque alors que l’Afrique ne s’est pas fait vacciné’’, a souligné le chef de l’Etat qui a rappelé les efforts de son gouvernement pour contenir les première et deuxième vagues de l’épidémie.
Macky Sall a évoqué la problématique de la vaccination, soulignant que malgré les efforts de l’initiative Covax, le programme qui vise à garantir une distribution équitable des sérums à travers le monde, ’’les grands pays ont pratiqué un nationalisme vaccinal’’.
’’J’ai été surpris d’apprendre hier que dans un zoo aux Etats-Unis, on est en train de vacciner des animaux contre la Covid-19 pendant que l’humanité, pour l’essentiel, des pays en développement, on est à moins de 1% de taux de vaccination’’, a-t-il relevé.
’’Nous nous battons pour la résilience, pour la reprise économique. Les conséquences risquent d’être dramatiques pour nos pays, il faudra une solidarité internationale, une solidarité plus active (…)’’, a-t-il plaidé.
Abordant les questions économiques, au cours de son intervention, Macky Sall est revenu sur le Plan Sénégal émergent, le nouvel référentiel en matière de politique économique qui vise l’émergence du pays à l’horizon 2035, les programmes d’urgence en matière d’emplois avec des outils comme la DER, l’ANPEJ, le 3FPT, le renforcement de la formation professionnelle, le recrutement de 65 000 jeunes, entre autres.
APS