C’est un aveu de la présidente de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac). Il existe des passages à parfaire sur la loi de la déclaration de patrimoine, estime Seynabou Ndiaye Diakhaté.
C’est une loi qui avait suscité moult polémiques quant à son applicabilité sur certains responsables d’institutions publiques. Aujourd’hui, après plusieurs années depuis son instauration, la loi sur la déclaration de patrimoine n’est presque plus que l’ombre d’elle-même. S’exprimant, hier, à l’ouverture de l’atelier d’échanges et de sensibilisation avec les parlementaires sur le système sénégalais de déclaration de patrimoine, la président de l’Ofnac, Seynabou Ndiaye Diakhaté a admis que la loi n’est pas si parfaite comme l’on s’y attendait. «Il a été identifié des obstacles de taille qui rendent difficile l’atteinte des objectifs que notre pays s’est fixé. C’est à l’œuvre qu’on se rend compte qu’il y a des lacunes, des insuffisances, des vides à combler. C’est ce qui s’est passé avec la loi sur la déclaration de patrimoine», a indiqué la présidente de l’Ofnac. Elle a toutefois mentionné qu’un texte de loi n’est jamais parfait et que «ce n’est pas seulement l’Ofnac qui s’en est rendue compte. La société civile, le secteur privé, tous se sont rendus compte qu’il y a des insuffisances qu’il fallait combler».
La présidente de l’Ofnac a ajouté à l’Agence de presse sénégalaise (Aps) que le travail quotidien de traitement des dossiers à l’Ofnac, «s’est accompagné tout le long de ces sept années de mise en application de la loi relative à la déclaration de patrimoine, d’une évaluation permanente du dispositif». Pour la patronne de l’Ofnac, cette évaluation s’est d’abord fondée sur les difficultés identifiées au niveau de l’institution «à la faveur d’une pratique assidue». Seynabou Ndiaye Diakhaté a ensuite fait le point sur la situation actuelle de la déclaration de patrimoine. Elle signale qu’à ce jour, la déclaration de patrimoine est à environ 59 %. «À ce jour, nous avons 1 247 assujettis actifs comme inactifs, 788 déclarations d’entrée et 150 déclarations de sortie», a précisé Seynabou Ndiaye Diakhaté.
Baba MBALLO
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