“Nous avons perdu une bataille, pas la guerre”. C’est le titre de la chronique de Madiambal DIAGNE parue ce lundi dans les colonnes du journal dont il est le patron.
Dès l’entame, sans avoir besoin d’ausculter le reste de l’article, on sent nettement que le patron du groupe Avenir Communication, éditeur du journal LeQuotidien, revient sur l’affaire qui l’oppose au magistrat Souleymane TELIKO.
Dès lors, se pose la question de savoir qu’est-ce que le journaliste fait dehors. En effet, reconnu coupable de “diffamation” et condamné, la semaine dernière, à 6 mois de prison dont 3 mois ferme, Madiambal DIAGNE devrait-il avoir l’occasion d’écrire une chronique? Pourquoi n’est-il pas en prison?
Ces questions qui taraudent les esprits de beaucoup de Sénégalais ont été posées à un spécialiste du droit pour savoir ce qu’il en retourne.
Selon ce dernier, Madiambal DIAGNE est libre parce que le juge n’a pas, en prononçant la sentence, décerné un mandat de dépôt au journaliste. Auquel cas, ce dernier aurait été menotté sur le champ et mis aux arrêts.
Ensuite, fait remarquer notre interlocuteur, le juge ne peut pas décerner un mandat de dépôt si la peine n’atteint pas six mois de prison ferme.
En outre, renseigne toujours le spécialiste du droit, en faisant appel, les avocats du journaliste ont rendu le verdict suspensif. Autrement, c’est à l’issue du procès en appel que Madiambal DIAGNE sera véritablement édifié sur son sort. Et même après cela, si le verdict ne l’arrange pas, il pourrait toujours saisir la cour suprême d’un recours.
En d’autres termes, le journaliste est encore très loin de mettre un pied en prison. Mais son procès va laisser une jurisprudence condamnant ses confrères à une peine de prison ferme pour diffamation.
WALFNet