Correspondance – Le torchon brûle entre les populations de l’arrondissement de Saldé et le Sous-préfet de cette circonscription administrative.
Frustrées, ces populations qui viennent d’accueillir le président de la République, dans le cadre de sa tournée économique dans le Fouta, réclament le départ du Sous-préfet et son remplacement par un administrateur appelé à résider dans le chef-lieu de l’arrondissement de Saldé. Elles reprochent, entre autres griefs à ce représentant de l’Etat qui a élu domicile à Galoya, son absentéisme malgré une mise à disposition de locaux fonctionnels au niveau du chef-lieu de l’arrondissement qui se trouve être la localité de Saldé. Si la navette entre Saldé et Galoya, notamment pendant la saison des pluies à laquelle se livraient, il y a quelques années, les Sous-préfets en poste dans l’arrondissement, pouvaient être aisément comprise, la situation a beaucoup changé avec le désenclavement de la zone. Si bien que les populations locales avouent ne rien comprendre de l’attitude de l’actuel représentant de l’Etat qui «refuse» de prendre possession des locaux de la sous-préfecture.
Selon les populations des localités de Saldé, Wassétacké, Barobé Diackel, Wallah, N’Gouye et Diaranguel, malgré la réhabilitation de la sous-préfecture par le Programme d’urgence et de modernisation des territoires et axes frontaliers et l’accessibilité en toute saison, ce dernier continue de résider à Galoya, bloquant ainsi plusieurs démarches administratives initiées par les populations locales. «Rien que pour une signature de l’autorité administrative, il faut attendre plusieurs jours ou se rendre à Galoya tout en espérant trouver ledit représentant de l’Etat en bonne humeur. Pire, il est quasiment inaccessible alors qu’il devrait être au service des populations de base. Cette situation ne peut plus prospérer au regard des énormes tracasseries que rencontrent les populations de l’arrondissement», se désolent ces insulaires, qui ont du mal à contenir leurs courroux. «C’est inadmissible, Saldé est maintenant complètement désenclavé et le Sous-préfet se fait désirer», dénoncent, en chœur, nos interlocuteurs.
Abou KANE