La famille d’Abdou FAYE, qui rejette la thèse du suicide, a fait face à la presse, ce jeudi, pour manifester son mécontentement et exiger une enquête. Le face-à-face avec les journalistes s’est déroulé au siège du mouvement FRAPP/France dégage. Guy Marius SAGNA qui a assisté à la rencontre, n’a pas hésité à s’en prendre à l’Etat et à ses forces de l’ordre.
“La mort d’Abdou FAYE est une mort de trop. Si depuis 3 ou 4 ans nous sommes mobilisés pour la Justice et contre les violences policières dans le cadre d’un collectif du même nom, c’était pour éviter que des citoyens sénégalais perdent leur vie dans des postes de Gendarmerie, dans des postes de police, que des citoyens sénégalais ne meurent du fait de la violence de certains membres de nos forces de défense et de sécurité”, explique l’activiste.
Pourtant, Guy Marius SAGNA assure qu’ils n’ont pas encore pris position car attendant les résultats de l’autopsie. Seulement, prévient-il, “il y a eu des antécédents, il y a eu une jurisprudence qui nous amène à être prudents par rapport à ce dossier, qui nous amène à être vigilants dans cette affaire Abdou FAYE”, soutient-il.
Une posture que l’activiste explique par les nombreux décès non élucidés dans des commissariats de police. “L’Etat du Sénégal nous a habitués à maquiller des morts du fait de la violence de sa police ou de sa gendarmerie en suicide. L’Etat du Sénégal nous a habitués à imposer aux familles des victimes de violence policière, de la gendarmerie ce qu’on l’on appelle un déni de justice”, accuse Guy Marius SAGNA.
Appelant les Sénégalais à changer d’attitude et à se faire respecter davantage, le responsable de FRAPP invite “l’Etat à dire la vérité, à dire la Justice”.
WALFNet