Karine Jean-Pierre a écrit une page d’histoire mercredi en se présentant au pupitre de la salle de la presse de la Maison-Blanche: elle est devenue la deuxième femme noire à assumer ce rôle prestigieux.
Or cela n’était pas arrivé depuis des décennies: la première fut Judy Smith, sous la présidence de George H.W. Bush, en 1991. «Aujourd’hui est un grand jour à la Maison-Blanche», a tweeté Jen Psaki, porte-parole de la Maison-Blanche, qui avait donc cédé temporairement la place à son adjointe.
«C’est un grand honneur d’être ici aujourd’hui», a déclaré cette dernière, se disant consciente de la «dimension historique» de sa présence.
Née en Martinique de parents haïtiens, Karine Jean-Pierre est devenue aussi la première femme ouvertement homosexuelle à prendre place, face aux journalistes, sur la prestigieuse estrade de la «James S. Brady Press Briefing Room».
Une carrière en politique
Longtemps figure du milieu associatif, la quadragénaire francophone a travaillé sur les deux campagnes de Barack Obama (2008 et 2012) puis à celle de Joe Biden en 2020 avant de rejoindre son équipe à la Maison-Blanche.
Elle a déjà fait des points de presse depuis Air Force One, à l’occasion de déplacements présidentiels. Mais ces derniers sont moins impressionnants que le «briefing» quotidien, qui est retransmis en direct à la télévision et où le moindre faux pas peut coûter cher.
L’apparition de Karine Jean-Pierre au pupitre prend un relief particulier, car l’actuelle titulaire du poste prestigieux de «White House Press Secretary», Jen Psaki, a indiqué qu’elle entendait céder la place d’ici un an.
Des origines dont elle est fière
Karine Jean-Pierre a souvent expliqué combien le parcours de ses parents avait eu impact déterminant sur ses choix et sa carrière.
«Je suis tout ce que Donald Trump déteste», expliquait-elle dans une vidéo pour l’organisation MoveOn dont elle fut un temps une des principales figures. «Je suis une femme noire, je suis homosexuelle, je suis une mère».
«Mes deux parents sont nés à Haïti et ils sont venus ici pour le rêve américain», ajoutait-elle, expliquant vouloir être position d’expliquer un jour à sa fille ce qu’elle avait fait, comment elle s’était mobilisée, face à la «folie» de la présidence Trump.
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