L’ancien ministre angolais Manuel Rabelais a été condamné lundi à 14 ans de prison pour des faits de corruption, devenant le second ex-ministre mis derrière les barreaux depuis l’arrivée au pouvoir de Joao Lourenço en 2017.
Le président angolais a succédé à José Eduardo dos Santos, qui s’était maintenu au pouvoir pendant 38 ans. Peu après son élection, M. Lourenço a lancé une vaste campagne anticorruption contre les proches de son prédécesseur, y compris ses enfants.
Le président Dos Santos avait nommé des proches et des membres de sa famille à des postes clés pendant son règne entaché de corruption.
Manuel Rabelais, ancien ministre de la Communication du régime précédent, arrêté en octobre 2020, a été condamné par la Cour suprême de Luanda pour blanchiment et détournement de fonds publics.
Via une société de marketing qu’il dirigeait, il a été reconnu coupable d’avoir détourné 98 millions d’euros entre 2016 et 2017.
L’ancien ministre des Transports, Augusto da Silva Tomas, avait été condamné en 2019 à 14 ans de prison pour corruption.
Promettant d’éradiquer le vol généralisé d’argent public et de redresser l’économie du deuxième producteur africain de pétrole, Joao Lourenço a limogé plusieurs responsables de l’ancien gouvernement dont Isabel Dos Santos, la fille du président Dos Santos, qui dirigeait la compagnie nationale pétrolière Sonangol.
En août, José Filomeno dos Santos, le fils de l’ex-président, a lui aussi été condamné à cinq ans de prison pour avoir détourné de l’argent provenant du fonds souverain de l’Angola, qu’il a supervisé de 2013 à 2018.
AFP