Alors qu’un peu partout dans le pays les manifestations faisaient rage pour exiger la libération du leader de Pastef, Ousmane Sonko, accusé de viols, de menaces de mort et de trouble à l’ordre public, une bande de malfrats s’adonnait à une sale besogne.
En effet, dans la nuit du vendredi au samedi dernier, des individus encore non identifiés, se sont introduits dans les locaux de l’hôtel «Le Bélier» pour commettre leur forfait avant de disparaître dans la nature. A en croire l’épouse du gérant, Y Mendy, jointe au téléphone par un confrère, il s’agit d’une affaire préméditée et rondement menée par les agresseurs. Pour elle, les agresseurs ont agi en deux temps. Ils sont d’abord venus en reconnaissance pour se faire une idée exacte des lieux. «‘Le Bélier’ fait face à une autre structure hospitalière. C’est là-bas où ils sont allés se renseigner avant de repartir. Ils sont revenus une heure de temps après pour défoncer la porte d’entrée et passer à l’acte. Auparavant, ils ont pris le soin de couper le compteur pour pouvoir agir dans l’obscurité et éviter en conséquence les caméras de surveillance». Les faits sont d’autant planifiés, soutient-elle, que leur hôtel n’est pas la seule structure hôtelière située sur cet axe routier menant à la commune de Kayar. «Il y en a d’autres et la nôtre a été la seule à être attaquée par les agresseurs».
Le film des faits
Revenant sur le film des faits proprement dits, Y. Mendy fera savoir que les agresseurs, après avoir mis les locaux dans l’obscurité, se sont introduits dans les chambres. Dans certaines d’entre elles, il y avait des membres du personnel qui, habitant à Dakar ont choisi de passer la nuit à l’hôtel pour éviter toutes éventualités en ces périodes de couvre-feu et de trouble. Ces derniers leur ont opposé une résistance mais les agresseurs finiront par prendre le dessus. Les conséquences : des blessés du côté du personnel et parmi eux, le maître des lieux. «Ils ont violé trois femmes et blessé des employés sans compter mon mari qui est, au moment où je vous parle, en train de panser ses blessures», dit-elle amère. Après ces actes de barbarie, ils ont pris la clé des champs emportant avec eux des postes téléviseurs, des climatiseurs entre autres objets de valeur en plus de l’argent qui se trouvait dans la caisse. Selon elle, une plainte a été déposée au niveau de la gendarmerie de Pout.
Sidy DIENG