Les membres de la commission ad hoc chargée de la levée de l’immunité parlementaire du député Ousmane Sonko poursuivi dans une affaire de viol présumé ont été choisis.
Pour le groupe de la majorité, on note la présence de Aymerou Gningue, Dié Mandiaye Ba, Pape Birame Touré, Adji Diarra Mergane, Woury Bailo Diallo, Demba Babayel Sow, Mously Diakhaté, Mame Bounama Sall et Fatou Ndiaye de Rewmi pour les non-inscrits. Le groupe Liberté et démocratie sera représenté par Serigne Bara Doly et Moustapha Guirassy. Cette liste validée par les députés, les membres de ladite commission seront appelés en séance plénière demain pour statuer sur le cas Sonko. Mais d’ores et déjà des divergences commencent à se manifester sur la levée de l’immunité parlementaire. Dans une lettre adressée au procureur de la République, le collectif des avocats de Ousmane Sonko a exposé ses préoccupations. «ll nous est revenu que suite à un rejet par le Bureau de l’Assemblée nationale de sa saisine par le juge d’instruction du huitième cabinet, vous auriez diligenté une nouvelle saisine, le tout malgré l’existence d’un réquisitoire contre X qui vous dessaisit en vertu de la saisine in rem du Juge d’instruction. Pire, si ce réquisitoire contre X a pu faire l’objet d’un retrait, ce qui serait une autre violation très grave de la loi, en l’état de l’ouverture d’une information judiciaire sur la base du premier réquisitoire au juge d’instruction du huitième cabinet qui avait déjà saisi l’Assemblée nationale», explique le Collectif des avocats de Sonko, qui s’empresse d’ajouter que «pour la première fois, dans l’histoire Judiciaire du Sénégal un réquisitoire est pris contre X, et sans que le Juge d’instruction, n’ait pris aucun acte, il s’est attelé à saisir l’Assemblée nationale pour une levée de l’immunité parlementaire de X, identifié avant l’heure, comme étant Monsieur Ousmane Sonko. Et le tout, à savoir réquisitoire et saisine de l’Assemblée Nationale, diligenté à une vitesse de météore c’est-à-dire, presque en moins de 24 heures, avec une diligence inouïe».
La question a été posée aux députés membres de la commission ad hoc chargée de statuer sur la levée de l’immunité parlementaire du député Ousmane Sonko. Mais la question est restée sans réponse, selon le député président du groupe parlementaire «Liberté et démocratie», cité par Seneweb, qui estime qu’ «on ne peut lever l’immunité de Sonko si c’est une plainte contre X».
Un avocat et un médecin ciblés par les avocats de Sonko
«Un Avocat et un médecin, entre autres, ont été cités dans une procédure judiciaire qui laisse visiblement entrevoir un «complot ourdi» contre un député, membre de l’Assemblée nationale du Sénégal», dénonce le collectif des avocats de Ousmane Sonko. L’avocate Me Dior Diagne a été citée comme étant la rédactrice de la plainte de l’accusatrice de Sonko, mais elle avait démenti via un communiqué. Sans citer le nom de l’avocat, la défense de Sonko continue à charger. «L’enquête diligentée par la Section de recherches de Colobane, bien que révélant qu’un médecin et un Avocat notamment ont été cités pour faciliter le déplacement de la plaignante à l’heure du couvre-feu, n’a pas été poursuivie. Ce qui est une curiosité car le numéro de la personne ayant cité l’Avocat et le médecin est connu des enquêteurs. C’est techniquement très facile comme vous le savez. En effet, par des réquisitions faites aux opérateurs de téléphonie mobile, il est bien possible d’identifier les numéros et subséquemment toutes les personnes qui ont eu à échanger entre la présumée victime et les personnes venues la chercher en voiture la nuit du 02 au 03 février 2021, notamment. Il est également fort curieux que ce médecin n’ait pas été entendu, ni les personnes qui ont accueilli la plaignante à l’hôpital», signalent les avocats de Sonko dans leur missive.
Magib GAYE