Le climat est tendu à l’hôpital Dalal Jam entre la direction de cette structure sanitaire et des volontaires de la Croix Rouge hygiénistes. Ces derniers soutenus par la section Frapp de Guédiawaye qui réclament 04 mois d’indemnités menacent de tenir un sit-in si la Direction fait la sourde oreille à leurs revendications.
Un sit-in devant les locaux de l’hôpital Dalal Jam. C’est la menace brandie par les responsables de la section Frapp de Guédiawaye. Ce, pour contraindre la direction de cette structure hospitalière à payer les arriérés de salaires aux hygiénistes de l’hôpital qui nettoient les pavillons où sont internés des malades dont ceux atteints de la Covid-19. «Si dans un proche avenir la direction de l’hôpital ne fait rien pour payer ces hygiénistes, nous allons tenir un sit-in devant l’hôpital. Nous avons adressé un mémorandum au directeur de l’hôpital pour lui exprimer notre désarroi sur les difficultés que vivent ces hygiénistes et pour lui demander de leur payer leur argent», dénonce un responsable de Frapp Guédiawaye, Abdou Lahat Cissé. Et Mamadou Wade, un autre responsable de la structure de renchérir : «La direction est avertie à travers ce mémorandum. Si elle ne réagit pas, un sit-in n’est pas exclu ou un arrêt de travail des hygiénistes avec une manifestation. Car ces gens n’ont fait que revendiquer leurs droits».
Ces responsables du Frapp qui étaient venus soutenir les hygiénistes n’ont pas manqué également d’alerter les autorités sanitaires à recadrer le directeur de l’Hôpital Dalal Jam de Guédiawaye pour éviter une implosion sociale. «Ce sont des responsables qui n’ont rien fait, à part travailler. C’est le ministre de la Santé à travers une note qui les a orientés. Il faut donc qu’on leur paye leurs dus. J’en profite pour lancer un cri du cœur au ministre de la Santé et de l’Action sociale», a fait comprendre Mamadou Wade.
Le directeur de l’Hôpital Dalal Jam Moussa Daff, interrogé sur ces menaces brandies par la section Frapp de Guédiawaye dédramatise. Avant de demander aux hygiénistes de savoir raison garder en privilégiant le dialogue : «Je tiens à préciser que ceux qui réclament des arriérés de salaires ne sont pas des travailleurs de l’hôpital. L’hôpital ne doit aucun salaire à ses agents. La vérité est que ces hygiénistes sont des volontaires de la Croix Rouge. Et la Croix Rouge est une organisation à but non lucratif. Mais c’est le ministère dans sa mission sociale qui a sorti une note pour les impliquer dans les primes de motivation. Et vous savez qu’aujourd’hui, nous sommes au début de l’année avec des orientations budgétaires, il faut être patient pour que l’Etat puisse décaisser l’argent. Donc, je ne partage pas cette précipitation. C’est pourquoi, j’ai pris la décision après leur arrêt de travail de les remplacer par d’autres personnes pour ne pas indisposer le service. J’invite ces volontaires de la Croix Rouge à savoir raison garder et à privilégier le dialogue» rétorque le directeur de l’hôpital Moussa Daff. Malgré ces explications fournies, la tension est électrique au niveau de l’hôpital Dalal Jam entre ces hygiénistes volontaires de la Croix Rouge et la Direction qui se regardent en chiens de faïence.
Théodore SEMEDO