Bruno D’Erneville est contre ce couvre-feu. Il affirme qu’il précarise et fragilise l’économie déjà exsangue et favorise ainsi le banditisme, surtout celui de nuit.
Il soutient aussi qu’il ne sert à rien puisqu’il n’impacte pas sur le comportement à moyen terme et ne responsabilise nullement le public. Selon lui, les restaurants et bars représentent de nombreux emplois qui résistent à la baisse d’activité des hôtels, et la combinaison musiciens- restaurateurs est un tandem qui fonctionne bien. «Ces lieux et acteurs peuvent être des relais efficaces pour diffuser le message de lutte contre la pandémie. Je laisserais donc fonctionner ces lieux en légiférant pour mieux les encadrer dans la sensibilisation du public avec des sanctions à la clé», dit-il. Le leader du Pac souligne également que les marchés sont indispensables à l’économie rurale et à la consommation nationale. A l’en croire, l’absence d’encadrement favorise la prolifération des cas communautaires mais leur fermeture signe l’arrêt de mort des producteurs locaux. Il prône ainsi la légifération pour, dit-il, instaurer une gestion des marchés répondant à des critères plus stricts d’hygiène et de sécurité, sanctions à la clé. Il affirme également que les transports sont les veines économiques du pays, sans eux point de croissance. D’après lui, la législation doit aussi concerner les transports publics pour une bonne adaptation des mesures barrières sans trop freiner l’activité.
Charles G.DIENE