Acculé par certains conseillers municipaux qui lui reprochent une gestion nébuleuse, le maire de commune de Ouakam, Samba BATHILY, balaie d’un revers de main et estime qu’on lui tient un mauvais procès.
«Nous sommes 66. Est-ce que 7 à 8 personnes qui doutent, vont empêcher la tenue du conseil. Dans ce groupe. Il y a deux adjoints au maire qui font partie du bureau municipal. Quand on fait une motion on ne peut pas permettre à tout le monde de le dire sans parler de l’ordre du jour. On doit la motiver pour dire une motion d’ordre de quoi. Les conseillers devaient demander au maire d’inclure les points. Un budget, il y a la délibération, ce n’est pas de l’anarchie. On a pris nos dispositions, parce qu’il y a eu des tentatives de sabotage lors des deux dernières réunions municipales. J’ai réquisitionné la gendarmerie après en avoir parlé au Sous-préfet. Ils ont amené ici des lutteurs. On leur a demandé de rester dehors. Tout s’est bien passé. C’est leur droit de bouder. La loi m’autorise à exécuter après avoir atteint le quorum. Quelqu’un a demandé une motion. Je lui demande de quel ordre. Quand est-ce qu’un conseiller municipal a le droit de faire une enquête ? Je ne suis pas au courant de ce qu’ils veulent demander. Quelle est la réglementation qui leur permet d’installer une commission d’enquête. Personne ne va faire d’enquête ici. S’il y a en, ce sont les pouvoirs publics. Je ne peux pas permettre à n’importe qui de faire du n’importe quoi. Le conseil municipal est l’organe de délibération, le maire l’organe exécutif. Demain, si je suis audité, c’est ma responsabilité. Nous ne sommes pas du même camp politique», martèle le maire au sortir de la salle de délibération.
Emille DASYLVA