C’est la panique au sein des potaches de Vélingara et des populations locales. Le cas d’un élève testé positif au coronavirus explique cette situation confuse dans cette partie du Fouladou.
Les élèves du lycée Cherif Samsidine Aïdara de Vélingara où ce cas communautaire a été détecté ont vidé les classes ce lundi pour «se mettre en sécurité face à cette 2e vague de coronavirus», disent-ils. Les élèves ont déclaré avoir séché les cours pour dénoncer ce 2e cas communautaire détecté en leur sein, samedi dernier. Face au silence des autorités sanitaires locales qui n’ont pas communiqué sur ces cas, les élèves se sont rendu chez le préfet du département pour y trouver des propos apaisants. Et pourtant l’information circulait déjà dans la commune de Vélingara où toute la population ou presque avait localisé le lieu de contamination au grand dam des autorités sanitaires. Il y avait des parents d’élèves qui avaient déjà décidé de retenir leurs enfants à la maison pour y voir clair. La présence des agents du service d’hygiène au lycée Cherif Samsidine de Vélingara, lundi matin, a confirmé les soupçons des élèves et parents qui rodaient tout autour de l’établissement.
Il faut dire que, depuis l’ouverture des classes, les élèves ne portent pas de masques. Aucune mesure barrière n’est respectée. Ce sont des milliers de vies (élèves et enseignants) qui sont exposées dans le département de Vélingara où les populations, influencées par les marabouts, ne croient pas en l’existence de cette maladie. Selon M. Mb, habitant Vélingara, «la maladie de coronavirus n’est qu’une invention de l’Etat». Les rassemblements se font en plein jour, personne ne porte de masque et les distanciations sociales ne sont pas respectées.
Rappelons que, lors de la première vague de coronavirus, le département de Vélingara avait enregistré près de 90 cas de contaminations dont deux agents de santé et un cas de décès.
Pour la deuxième vague, le département vient d’enregistrer deux cas de contaminations communautaires.
Cheikh DIENG