Le CNRA et le CORED ont décidé de s’allier pour barrer la route à ceux qui, selon eux, ne font pas preuve de professionnalisme dans le cadre du métier des médias.
Notamment en ce qui concerne la diffusion d’informations ou d’autres programmes à travers le secteur de la presse. Au sortir de leur réunion d’hier à huis clos, Babacar DIAGNE, président du CNRA d’indiquer qu’il s’est agi de faire un état des lieux, car «il y a d’énormes problèmes dans l’audiovisuel» et qu’il faut se donner la main pour les prendre en charge. A ses côtés, Mamadou THIOR, président du CORED, rappelle que le CNRA se charge de la régulation, tandis que le Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias (CORED) vise l’autorégulation. Les deux entités avaient déjà travaillé dans la co-régulation lors des élections. L’un gérant le contenant, l’autre le contenu (CORED). De l’avis de Mamadou THIOR, il y a «beaucoup de manquement ces derniers temps au point qu’on peine à faire «le distinguo entre celui qui est acteur des medias ou pas».
Pour lui, il s’agit de travailler dans une nouvelle synergie. Ce d’autant que le tribunal des pairs du CORED connait les plaintes adressées au Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA). «C’est pour prévenir, assainir», dira M. THIOR. Qui fait par ailleurs savoir qu’il reçoit beaucoup de plaintes. Ce qui est souhaité à travers cette alliance avec le régulateur, c’est de «faire en sorte d’avoir une presse irréprochable, respectée». D’après Mamadou THIOR «nous (des médias, Ndlr) lavons les murs parce qu’on est assailli de partout». Ce qui lui fait dire qu’il n’est pas question de se laisser infiltrer par les non professionnels. «Il y a une déprofessionnalisation», déplore M. THIOR. Qui rajoute : «Nous allons voir les textes au-delà du code de la presse. C’est en vue de travailler à assainir la presse et à la professionnalisation».
Emile DASYLVA