L’ancienne présidente du Conseil économique, social et environnemental (CESE) a pris part, ce mardi 15 décembre, à une conférence virtuelle organisée par National Democratic Institute (NDI). Pour un thème aussi factuel que la limitation des mandats constitutionnels, Aminata TOURE a asséné ses vérités.
Selon elle, ce sont les populations africaines elles-mêmes qui ont opté pour la limitation des mandats constitutionnels. « Une étude d’Afrobarometer révèle qu’environ 75% des citoyens africains sont pour la limitation des mandats présidentiels. Voilà l’information-clé qui constitue la toile de fond de nos discussions. Si la démocratie est la prédominance du plus grand nombre, cela suffirait à clore le débat. Mais la question est justement de comprendre pourquoi les citoyens africains préfèrent donner des durées limitées aux hommes et femmes qu’ils se choisissent comme dirigeants. Il faut dire qu’aujourd’hui, sur les 55 États membres de l’Union Africaine, 35 pays disposent de la clause de limitation de mandats », a déclaré Mimi TOURE.
Axant son intervention sur le cas du Sénégal, l’ancien Premier ministre n’a trouvé aucune brèche d’où Macky SALL pourrait s’engouffrer. Selon elle, suite aux choix constitutionnels effectués lors du référendum du 20 mars 2016, le Sénégal a modifié sa constitution limitant les mandats présidentiels à 2 consécutifs, et précisant en son article premier que : «la durée du mandat du président de la république est de cinq ans. Nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs ».
Comme si la Constitution ne suffisait pas pour clore le débat, Mimi TOURE revient les multiples sorties du leader de l’APR allant dans ce sens. « Le Président Macky SALL réélu le 24 février 2019 a affirmé à de nombreuses reprises qu’il effectuerait son second et dernier mandat notamment le 31 décembre 2018. Donc, au Sénégal, la question est derrière nous comme je l’ai déjà dit à diverses occasions », a-t-elle rappelé.
WALFNet