La décision de l’Etat d’annuler les fêtes de Noël n’enchante pas tous les enseignants. Secrétaire général national du Cadre unitaire syndical des enseignants du moyen et du secondaire (CUSEMS/Authentique), Dame MBODJ indique ne pas comprendre le soubassement d’une telle mesure.
Selon lui, la finalité de toute action est de réussir une année scolaire avec de belles performances. Pour cela, estime-t-il, il est nécessaire de mettre les élèves et enseignants dans les conditions optimales de réussite. « Tout le monde sait qu’habituellement, on ne travail pas du 24 au 31 décembre dans l’environnement scolaire au Sénégal. Même si l’on use d’un pouvoir discrétionnaire pour imposer aux enseignants et aux élèves de rester à l’école durant cette période, ils ne pourront pas rester concentrés sur les cours », indique le syndicaliste dans une interview avec le journal EnQuête. Selon le SG du CUSEMS/Authentique, « il faut un minimum de concentration et de motivation ». Car, souligne-t-il, « dans la pédagogie, il n’y a pas de contrainte ».
Pour Dame MBODJ, il n’est pas question de remettre en cause les prérogatives qui permettent au chef de l’Etat de prendre de telles décisions. Mais, ajoute-t-il, au regard de la culture et des habitudes des Sénégalais, cette période des vacances de Noël, est loin d’être propice aux cours.
« Durant la fin d’année, toutes les familles baignent dans une ambiance festive. Qu’elles soient musulmanes ou chrétiennes. C’est la tradition sénégalaise qui est comme cela. Malgré les interdictions liées à la situation de la pandémie de coronavirus (interdiction de rassemblement dans les plages, boites de nuit restaurants, etc.), les familles sont en fête. Un enfant qui quitte cette atmosphère pour aller à l’école ne peut pas se concentrer pour assimiler les connaissances dispensées. Il ne va pas faire cours parce qu’il y est contraint. Je considère donc que même si le chef de l’Etat a le droit de le faire, cela ne rime à rien du tout. C’est une perte de temps. Que les élèves soient à l‘école ou pas, c’est une semaine morte. Les enseignants et les élèves seront contraints de rester dans les classes, mais ils ne seront pas dans une situation d’apprentissage correct », assène le syndicaliste.
WALFNet