Le démantèlement des camps de redressement de Serigne Modou Kara est salué par la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits Humains (RADDHO).
Son secrétaire général est d’avis que ces camps découverts ne sont que le reflet de ce qui se passe partout dans le pays mais aussi de l’irresponsabilité de l’Etat qui a fermé les yeux.
« Dans un Etat de droit, on ne peut pas comprendre qu’il y ait cette prolifération de milices qui sont souvent composées de personnes qui n’ont l’expérience de la sécurité, qui ne sont pas formées en matière de protection des droits humains ni de protection. Les activités des milices ne sont pas souvent respectées dans ce cadre-là. On vient d’apprendre également le démantèlement des centres de redressement. C’est encore beaucoup plus déplorable. Dans un Etat de droit, on ne peut pas comprendre qu’il y ait des centres de redressement qui sont inconnus de l’Etat qui ne sont pas officiellement reconnus par l’Etat et qui opèrent en toute impunité. Il faudrait veiller à ce que cela s’arrête », se désole Sadikh NIASS dans les colonnes de Sud Quotidien.
Toutefois, précise le SG de la RADDHO, les milices ne sont pas seulement du fait des marabouts. Lors « des élections il y a eu des milices qui accompagnaient les candidats et il y a eu des grabuges », rappelle-t-il. Avant d’inviter l’Etat à veiller à ce que ces pratiques de tortures s’arrêtent. « Le fait d’avoir toléré la prolifération des milices et favoriser la création de ces centres de réhabilitation est grave. Cette tolérance de l’Etat, peut être, c’est les questions que l’Etat juge sensibles quand il s’agit de groupes maraboutiques », observe Sadikh NIASS.
WALFNet