Ce dimanche, le docteur David Nabarro, envoyé spécial de l’Organisation Mondiale de la Santé, a évoqué la possibilité d’une troisième vague, si les mesures qui permettent d’endiguer la propagation de l’épidémie étaient écartées trop brutalement. Selon le spécialiste, la “réaction de l’Europe a été incomplète” l’été dernier.
La France n’a pas encore passé le cap de sa seconde vague de contaminations de Covid-19 que l’Organisme Mondiale de la Santé (OMS) évoque la thèse d’une troisième vague. Ce dimanche 22 novembre, le docteur David Nabarro, envoyé spécial de la structure, a affirmé que les dirigeants européens n’ont pas su “développer l’infrastructure nécessaire durant les mois d’été” pour endiguer la deuxième vague de contaminations.
Selon le spécialiste, “aujourd’hui nous avons une deuxième vague. S’ils ne construisent pas l’infrastructure nécessaire, nous aurons une troisième vague au début de l’année prochaine”, prévoit le docteur Nabarro. Durant sa prise de parole, celui-ci a notamment insisté sur la nécessité de mettre en place de systèmes de traçage des cas de contaminations détectés pour briser les “chaînes de contaminations” : “Il faut une surveillance très étroite des personnes afin de savoir qui est infecté”, a appuyé le docteur.
L’exemple de la Corée du Sud
L’envoyé spécial s’est appuyé sur les différents cas en Asie, citant notamment la Corée du Sud. Sur place, selon le spécialiste, les mesures d’endiguement n’ont pas été arrêtées de façon prématurée : “Les gens sont pleinement engagés, ils adoptent des comportements qui entravent le virus. Ils maintiennent leurs distances, portent des masques, s’isolent quand ils sont malades, lavent leurs mains et les surfaces (ndlr, sur lesquelles le virus peut se déposer). Ils protègent les groupes les plus vulnérables.”
“Il faut attendre que les nombres de cas soient bas et restent bas”, avant de considérer tout allègement de mesures de restriction a ainsi conclu le docteur.
LaDepêche