Annoncée dans le pays, la maladie qui s’est déclarée dans plusieurs localités du pays dont Fass Boye, Saint-Louis, Mbour, Bargny, Diogo est confirmée par l’Infirmier chef de poste de Thiaroye-sur-Mer, Mouhamodou Mbaye.
«Nous n’avons pas de cas déclarés contaminés ici à Thiaroye-sur-Mer. Ce sont des malades importés, des pêcheurs qui nous viennent de Fass Boye, Saint-Louis, Diogo et même de la Guinée. Ce sont aujourd’hui 300 cas qui ont été enregistrés. Mais, ceux qui étaient dans des maisons commencent à se signaler. Ils sont, par la suite, référés au niveau de la Maison de la femme ou au Centre de santé de Diamaguène s’ils sont dans un état grave», précise-t-il.
A la Maison de la femme, placée sous surveillance de la Gendarmerie où sont internés certains malades, le maire de Thiaroye-sur-Mer, Ndiaga Niang demande aux autorités de soutenir ses administrés victimes et les pêcheurs en arrêt de travail pour soutenir leurs familles. Mais, une question se pose : est-ce que cette maladie que d’aucuns soupçonnent comme provenant de produits toxiques issus de la mer ne va pas de freiner l’émigration clandestine ? Ce, si l’on sait que les candidats à l’émigration clandestine embarquent à bord de pirogues pour rallier l’Europe. Mais, comme ces pêcheurs craignent pour leur santé avec l’apparition de cette maladie, cela peut constituer une sérieuse entrave à leurs projets de migration. Puisqu’en plus de la surveillance des gardes côtes et des gendarmes, les candidats à l’émigration clandestine devront se heurter à la méfiance des pêcheurs avec l’apparition de cette maladie. Certains jeunes de Thiaroye-sur-Mer, interrogés sur la présence de la maladie, croient en un acte prémédité. «Pour nous, il y a des gens mal intentionnés qui veulent tuer la pêche artisanale qui nourrit les populations de Thiaroye-sur-Mer. La pêche est la principale source de revenus de notre localité. Et, il y a des produits toxiques déversés sur nos côtes qui nous ont imposé cet arrêt de travail. Comme la maladie est présente dans d’autres localités, je pense qu’il y a une volonté inavouée de tuer la pêche», soupçonne un pêcheur du nom de Mor Ndiaye.
Théodore SEMEDO