Le tout nouveau ministre de l’Intérieur, Antoine Diome «le bras armé» de Macky Sall, est prévenu. Les partisans de Ousmane Sonko le mettent en garde contre l’interdiction systématique et «sectaire» de leurs manifestations qui vise, d’après eux, à freiner la dynamique d’expansion de leur parti.
Pastef/Les Patriotes n’en a cure des négociations faites entre le président Macky Sall et le leader de Rewmi à propos du statut du chef de l’opposition. Ce qui préoccupe les camarades de Ousmane Sonko, c’est plutôt l’interdiction généralisée de leurs manifestations et l’accord «scandaleux» sur la pêche signé par les autorités avec l’Union européenne. C’est en tout cas, ce qui est ressorti, hier, de la conférence de presse du Mouvement national des cadres patriotiques (Moncap). D’emblée précise Daouda Ngom, vice-président dudit mouvement: «Depuis quelques temps, nous notons une série d’interdictions des activités politiques du parti par les autorités déconcentrées. Il s’agit des meetings de massification de Pastef Bambilor, Pastef Louga, Pasteg Malem Hodar et le Week-end de formation en secourisme de Pastef Golf Sud du samedi dernier. Ces interdictions, toutes motivées par l’arrêté du ministère de l’Intérieur prorogeant l’interdiction des rassemblements dans les lieux publics sont sectaires et visent assurément à freiner la dynamique d’expansion de notre parti».
S’agissant du cas de Guédiawaye les cadres de Pastef accusent l’autorité administrative. «Au moment où le préfet interdisait notre formation sur la plage de Malibou celle- ci était noire de monde avec la Cojer (Convergence des jeunesses républicaines) qui déroulait tranquillement sa finale de tournoi de football», renseigne le vice président des cadres de Pastef. Pour lui, ces «deux poids deux mesures» dans l’application de la loi censée être générale et impersonnelle est inacceptable et Pastef/Les Patriotes n’entend guère céder aux «intimidations». C’est fort de ce constat que Pastef/Les Patriotes prend les Sénégalais, observateurs de la scène politique comme société civile à témoins de la «provocation régulièrement» faite à son endroit par le pouvoir via son «bras armé», le commandement territorial qui réquisitionne la force publique. Aussi, Pastef/Les Patriotes dit tenir pour responsable le président de la République et son ministre de l’Intérieur Antoine Félix Diome de tous les «dommages collatéraux de l’arbitraire» qu’ils veulent ériger en règle.
Magib GAYE