La Confédération africaine des organisations professionnelles de pêche artisanale (COAPA) accable le Sénégal. Les pêcheurs artisanaux affirment que le pays ne reçoit que des miettes sur certaines espèces sous quotas.
Le Sénégal ne recevra qu’une modique contrepartie financière, une somme modique de l’accord de pêche avec l’Union européenne, selon la Confédération africaine des organisations professionnelles de pêche artisanale(COAPA) qui accuse le gouvernement d’avoir bradé les ressources halieutiques. «Ce qui pose question, c’est pourquoi le Sénégal ne montre maintenant que peu d’intérêt pour développer un secteur solide de pêche thonière locale, y compris pour la pêche artisanale, comme ce fut le cas dans les années 70 avec la flotte thonière de la Société sénégalaise d’armement à la pêche. Le Sénégal n’a pas soumis de plan ambitieux de développement d’une flotte thonière sénégalaise. Pour les espèces sous quotas, le Sénégal ne reçoit que des miettes. C’est d’autant plus étonnant que, à côté de cela, le Sénégal est présent depuis 2006 à la Commission thonière de l’Océan indien, et envoie aussi des thoniers sénégalais pêcher au Liberia», lit-on dans le communiqué avant d’ajouter : «Ne serait-il pas plus judicieux pour le Sénégal de se concentrer sur le développement d’une pêche thonière durable, y compris artisanale, dans ses propres eaux, plutôt que de laisser la pêche au thon en grande partie dans les mains d’acteurs étrangers, avec peu de retombées pour la pêche locale».
Ils demandent aux autorités sénégalaises, en concertation avec les acteurs du secteur de la pêche, d’élaborer un plan de développement durable de la pêche thonière sénégalaise, y compris artisanale, afin d’avoir un meilleur accès aux ressources et des quotas à l’avenant. L’UE, de son côté, à les entendre, devrait encourager cette réflexion au niveau de la région pour le développement d’une pêcherie thonière artisanale et encourager le dépôt par le Sénégal de plans de développement durable d’une telle pêcherie.
Magib GAYE