La France a annoncé ce vendredi la neutralisation de Bah Ag Moussa, décrit comme le “chef militaire” du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), lié à la mouvance Al Qaida au Sahel.
Selon l’état-major français, des militaires ont tenté d’intercepter un pick-up contenant cinq personnes à environ 100 km de Menaka, dans le nord-est du pays.
Les cinq occupants de la voiture ont été tués lors d’un échange de tirs de mitrailleuses.
Considéré comme un leader historique de la contestation touareg, Bah Ag Moussa serait responsable de plusieurs attaques contre les forces maliennes et internationales en juillet 2016 et mars 2019. Son nom revenait avec insistance dans plusieurs attaques en 2020.
Rébellion touareg
Sa mort intervient après celle en juin d’Abdelmalek Droukdal, le chef historique d’Al Qaida au Maghreb islamique.
Qualifié de “terroriste” par les Nations unies et Washington, “Bamoussa” a été un acteur majeur des rebellions touareg des années 1990 et 2000. Réintégré dans l’armée en 1996 puis en 2006, il avait fait défection à chaque fois : vers la rébellion la première fois, puis vers le djihadiste en 2012.
Selon le think-tank Counter-Extremism Project (CEP), “Bamoussa” était depuis 2017 “le dirigeant opérationnel” du GSIM dirigé par le chef touareg malien Iyad Ag Ghaly. Le groupe est devenu depuis l’une des principales forces djihadistes au Sahel avec son ennemi intime, l’État islamique au grand Sahara (EIGS).
Tous deux, par ailleurs en lutte armée l’un contre l’autre, sont depuis des mois les cibles prioritaires de Barkhane et de ses alliés régionaux.
AfricaNew