Les corps échouant sur les côtes se multiplient sans que le Président SALL n’en parle. Ce jeudi, à Paris, lors du Forum sur la paix, il a reconnu à demi-mots sa responsabilité et celle de son gouvernement dans la recrudescence l’émigration clandestine. «Dans les pays africains, l’exode rural a été la première manifestation des populations au sein des nations avant qu’elle soit un phénomène de migration clandestine. Aujourd’hui, c’est une tendance nouvelle vers des destinations comme l’Europe. Donc cela nécessite une prise en charge d’abord par les chefs d’Etat. Parce que, c’est de notre responsabilité de créer des conditions pour fixer les jeunes, donner de la formation, de l’emploi même si l’emploi salarial seul ne peut pas prendre en charge tous les besoins de l’Afrique. Mais il faut une inclusion et une solidarité entre les Etats pour apporter des solutions durables», a soutenu Macky SALL.
A l’endroit des nombreuses victimes, qui se comptent désormais par centaines, le leader de l’APR n’a pipé mot. Prônant une solidarité entre les Etats, pour certainement mettre sur place des programmes à la REVA, Macky SALL s’est adressé plus à son homologue français, Emmanuel Macron, qu’aux Sénégalais qui entendent toujours sa réaction.
C’est pour pallier ce « désintéressement » de l’Etat face à ce drame, que des internautes ont initié ce vendredi 13 novembre 2020, une journée de « deuil national ».
Pendant ce temps, le nombre de candidats à l’émigration clandestine ne faiblit pas. 738 Sénégalais seraient arrivés en Espagne entre le 6 et le 8 novembre. Les mêmes informations font état de plus de 400 personnes tuées.
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