Moustapha Diakhaté ne rate jamais une occasion de descendre en flammes Macky Sall. Et cette fois-ci c’est le plan Orsec annoncé par le chef de l’Etat pour soulager les familles victimes des inondations qui a fait sortir l’ancien président du Groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar (Bby) de sa réserve.
Sur sa page Facebook, l’ex-député à l’Assemblée nationale soutient que les plans Orsec et programmes de lutte contre les inondations sont une aubaine à milliards de francs CFA pour la mafia de la misère. «Les braconniers de la détresse des Sénégalais vont encore capturer les deniers publics pour rien comme d’habitude. Il urge de sortir de plusieurs décennies d’erreurs et des sentiers battus ! Les faramineuses dépenses de plus de 1 000 milliards de Francs Cfa pour des résultats aussi médiocres plaident en faveur d’un changement de structures, d’hommes, de politiques et de méthodes. Depuis le début du 21e siècle, le Sénégal a consenti d’énormes sacrifices budgétaires dans sa croisade contre les inondations. Malheureusement, force est de constater que les résultats sont en deçà des dépenses affectées à la recherche de solutions idoines. Ce paradoxe justifie la pertinence de l’audit des infrastructures d’assainissement», déclare M. Diakhaté.
Pour lui, il relève de l’évidence que c’est toute la politique de lutte contre les inondations entreprise par les gouvernements sénégalais depuis l’indépendance, qu’il faut diagnostiquer sans complaisance et réformer en profondeur. Mieux indique-t-il, les deniers publics consacrés à la lutte contre les inondations n’ont, manifestement, pas été judicieusement utilisés. C’est pourquoi, en attendant, l’audit et ses résultats, il urge dit-il, désormais de confier les opérations de cette année au génie militaire et d’écarter tous ceux qui ont été associés, dans le passé, à la gestion des inondations : administration centrale, opérateurs économiques et toutes les inondations phages pompeusement désignés sous le respectable vocable d’expert. «La misère, la détresse des populations ne doivent être une aubaine, une occasion pour des personnes sans foi ni loi de s’enrichir sur le dos du contribuable sénégalais. Au Sénégal comme ailleurs, les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets. C’est un cheval qui gagne qu’on garde, mais pas un tocard perdant», lance l’ancien ministre conseiller de Macky Sall.
Samba BARRY