L’incendie a légèrement endommagé dans la nuit de jeudi une salle de prières à Lyon. Il s’agit du deuxième incident visant un lieu de culte musulman dans l’agglomération en moins d’une semaine.
Un incendie, probablement d’origine criminelle, a légèrement endommagé dans la nuit de jeudi une salle de prières à Lyon. Le feu a noirci la porte de la salle de prière Essalam, située dans un petit ensemble de logements sociaux récemment rénovés du IIe arrondissement.
« L’incendie semblerait-il serait criminel, selon les premières informations que m’ont fait remonter les pompiers et les policiers », a indiqué le maire (LR) du IIe arrondissement Pierre Olivier. L’intervention rapide des pompiers a permis qu’il n’y ait pas de victimes, s’est-il félicité.
Les dégâts se sont limités à la porte et au hall d’entrée. Alors qu’une forte odeur de brûlé planait encore sur les lieux, deux fidèles déblayaient les cendres devant la porte. « C’est juste la porte qui a brûlé. Heureusement que le feu n’a pas touché les voisins d’en haut », a relevé Naaman Amaamin, 75 ans, un des bénévoles de la mosquée.
« La mosquée de Perrache a fait l’objet cette nuit d’une tentative d’incendie. Les criminels de la nuit sont encore à pied d’œuvre. Jusqu’à quand ? », a réagi le recteur de la mosquée de Lyon, Kamel Kabtane, sur Twitter.
De son côté, le secrétaire général de la mosquée, Abderrazak Chenini, a annoncé son intention de porter plainte.
Le 2e incendie dans une mosquée en une semaine
Sur Twitter, le ministre de l’Intérieur et des Cultes, Gérald Darmanin, a condamné cette nouvelle tentative d’incendie dans l’agglomération lyonnaise, en relevant que c’était la deuxième en une semaine. « Actes antimusulmans, antisémites, antichrétiens : ces agissements imbéciles et haineux sont contraires à tout ce qu’est la France. Je protégerai la liberté de culte », a-t-il assuré.
Vendredi dernier déjà, un local annexe de la salle de prières de Bron, en proche banlieue de Lyon, avait été endommagé par un incendie probablement d’origine criminelle, selon le parquet. Une enquête pour dégradations volontaires par incendie avait été confiée à la sûreté départementale de Lyon.