Chirurgien kinésithérapeute rééducateur à l’hôpital Idrissa Pouye, ex-Cto de Grand-Yoff, par ailleurs secrétaire général du Cadre unitaire des syndicats de la santé pour la justice sociale (Cuss/Js), Dr Cheikh Seck ne croit pas au nombre de Covid-19 déclarés par le ministère de la Santé. Selon le syndicaliste, pour avoir les vraies statistiques, il faut multiplier le nombre de cas positifs par 7.
Les chiffres livrés, au quotidien, par les services du ministère de la Santé ne reflètent pas la réalité. C’est la conviction du Dr Cheikh Seck, chirurgien kinésithérapeute rééducateur à l’hôpital Idrissa Pouye, ex-Cto de Grand Yoff, par ailleurs secrétaire général du Cadre unitaire des syndicats de la santé pour la justice sociale (Cuss/Js). Pour lui, les chiffres officiels sont bien en deçà de la réalité. De son avis, au moment où le ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr, et ses services décident de ne tester que les personnes qui montrent des signes de la maladie, il faut multiplier ces chiffres obtenus par 7 pour avoir le nombre exact de patients de Covid-19. «Au moment où le nombre de cas augmente, le ministère de la Santé a décidé de ne tester que les cas symptomatiques c’est-à-dire ceux qui sont malades. Donc au moment où on décide de ne tester que les personnes qui tombent malades, on a atteint plus de 100 cas par jour. Alors que, quand on testait tout le monde même les cas contacts et ceux qui sont asymptomatiques, on n’avait même pas atteint les 50 personnes. A supposer qu’on utilise la même méthodologie, c’est-à-dire chercher même les cas asymptomatiques qui constituaient 60 à 70 %., cela veut dire que si on est logique avec nous-mêmes, le nombre de cas qu’on nous déclare, il faut le multiplier par 7 pour avoir le vrai chiffre du jour», lance Dr Seck.
Lui et ses camarades ont tenu, hier, une marche pour fustiger les mauvaises conditions de travail des agents de santé. Le syndicaliste en chef révèle que plusieurs malades sont chez eux en train de s’auto-médiquer. D’ailleurs, selon lui, la plupart des cas de décès communiqués chaque jour sont des personnes malades qui sont évacuées en urgence dans les hôpitaux. Pour lui, les autorités en charge de la santé ne peuvent pas continuer à entretenir le mensonge.
Sur leur mouvement d’humeur, la blouse blanche déclare qu’ils ont décrété deux jours de grève, les 4 et 5 août, une rétention d’informations plus une marche de l’Endss au siège du ministère de la Santé et de l’Action sociale.
Samba BARRY