Les personnels de santé ne rigolent plus. Ce mardi 4 août, ceux affiliés au Cadre unitaire des syndicats de la santé pour la justice sociale (CUSS/JS) ont investi les rues de la capitale pour manifester leur désarroi.
Ainsi, de l’avenue Cheikh Anta DIOP à l’avenue Césaire, siège du ministère de la Santé et de l’Action sociale, les syndicalistes ont battu le macadam et fait entendre leurs doléances.
« Ce que nous avons constaté c’est que beaucoup de moyens ont été mobilisés dans le cadre du plan de résilience nationale. Ceux qui ne sont pas directement impliqués sont même plus en compte que nous. La préservation des emplois est une bonne chose mais ce qu’on a donné même les 64 milliards au niveau de la santé pratiquement ce n’est pas allé au niveau du personnel. Nous agents de santé nous avons des revendications depuis plus de 10 ans et on ne parle pas de nous. Cela veut dire qu’on ne nous respecte pas », martèle Cheikh SECK, coordonnateur dudit syndicat.
Pour ces agents de la Santé qui réclament notamment, le paiement des avances statutaires des retraites, il n’est pas question de continuer le travail si le ministre Abdoulaye DIOUF SARR ne prend pas en charge leurs revendications. « On aura une grève générale de 48 heures. À partir du 31 août, nous allons faire la rétention d’information. Les informations sanitaires ne seront pas livrées», menace le coordonnateur du CUSS/JS.
Cette manifestation qui intervient en période de pandémie, au moment où les personnels soignants sont des plus sollicités, montre que la « guerre » contre le coronavirus est loin d’être gagnée.
WALFNet