On apprend avec beaucoup de tristesse que certains biens intimes et précieux du couple Senghor-Colette ont été vendus aux enchères en France par la société Ader. Ce, après la disparition de Colette Senghor, le 19 novembre 2019 à Verson. Un patrimoine du premier président de la République sénégalaise, notamment son épée d’académicien, qui échappe donc tristement à son pays. A cause de la pandémie de la Covid-19, personne n’a vu cet événement passer. Et il est clair que nos autorités, n’étaient pas informées, sinon elles auraient fait quelque chose. Donc, comme cela s’est passé en catimini c’est la faute à personne. Parce que si certaines personnes dans le pays étaient informées, ils achèteraient peut-être quelques objets pour les garder ou les mettre à la disposition de l’Etat dans un musée. Mais comme le confit un de ses disciples sur les réseaux sociaux, une page est tournée. «La mort est passée par là. Mais Senghor n’est pas mort. Il survit et il survivra à la mort pour l’éternité. C’est d’ailleurs avec sa mort, que commence sa vraie vie. Sa belle et infinie légende ne fait que commencer. (…) Si le patrimoine de Verson, en France, a pu nous échapper, rendons grâce à Dieu d’avoir gardé celui des ‘Dents de la mer’ à Dakar, au Sénégal, chez nous. La maison de Senghor est devenue un musée visité avec tant de bonheur. C’est déjà une grande victoire», dit-il.
Seyni DIOP