Mettant à profit son escale dans la cité tricentenaire de Saint-Louis, dans le cadre de sa tournée nationale, Samba Ndiobène Ka, le ministre de l’Elevage, a invité les consommateurs, dans ce contexte où le Coronavirus est omniprésent, de prendre toutes les dispositions en vue de se procurer un mouton à temps.
L’avantage de cette démarche, poursuit le ministre, c’est de pouvoir prendre les devants, combler le gap complémentaire, en cas de déficit de moutons dans telle ou telle autre localité du pays. En outre, l’hôte de la capitale du Nord n’a pas manqué d’expliquer que le rôle de l’Etat n’est pas d’acheter ou de vendre des moutons. Interrogé sur la garantie d’autosuffisance en moutons au Sénégal, à l’occasion de la fête de l’Aid El Kébir, la fête des moutons, le ministre a dégagé en touche. Tout juste s’est-il limité à m’atteler: «Je ne l’ai jamais dit et je ne le dirai jamais. Le rôle de l’Etat, ce n’est pas d’acheter ou de revendre des moutons. Le rôle de l’Etat, ce n’est pas de dire que le mouton va coûter tant ou il en aurait assez. Le rôle de l’Etat se limite à la facilitation. Et, par rapport à ça, toutes les dispositions sont prises ou seront prises dans les plus brefs délais», a-t-il argumenté. Avant d’enchaîner : «En terme de facilitation, le président de la République a demandé à ce qu’on supprime tout ce qui est taxe pour rapport aux moutons de Tabaski. Parallèlement à cela, aussi, il a demandé, surtout au niveau des axes routiers, au niveau des points de vente qu’il y ait des aménagements adéquats qui puissent permettre à ces différents acteurs d’être dans des conditions optimales pour vendre ou acheter», a-t-il rappelé. A l’occasion de son face-à-face avec la presse qui a eu lieu au foirail de la corniche, le ministre de l’Elevage a fait remarquer que l’année dernière, à 12 jours de la tabaski, la région de Saint-Louis était à 6 mille têtes, cette année la région compte, à la même date, plus de 7 mille têtes.
Gabriel BARBIER