Le chef de l’Etat doit régler les problèmes des Sénégalais(étudiants, travailleurs, populations rurales). Cela avant la fête des moutons. C’est le délai que les citoyens regroupés autour du Collectif Nio Lank lui ont fixé, à la fin de la marche,hier, de la place de l’obélisque au rond point de la RTS.
Macky Sall doit satisfaire aux doléances des Sénégalais. Il s’agit de la situation des étudiants de l’Université virtuelle du Sénégal,des bacheliers non orientés, des travailleurs non payés, des victimes de problèmes fonciers…Cet ultimatum est donné, hier, à la fin de la marche au rond point de la Rts. Les raisons de cet ultimatum sont nombreuses. Concernant les étudiants de l’Université virtuelle,ils parlent de discrimination dans la répartition des machines. Macky Sall doit aussi se prononcer sur le cas des bacheliers non orientés depuis l’année dernière. Pour ce qui est des travailleurs sociaux.Les téléopérateurs de Pcci qui exigent 14 mois de salaires, les confrères d’Arica 7 qui réclament 15 mois de salaires, les travailleurs de ABS qui clament 49 mois de paie….ont donné de la voix pour recevoir leurs dus. Cette exhortation s’explique par ailleurs pour les participants à la marche qui dé-noncent la manière dont le foncier est géré au Sénégal. Ainsi les marcheurs en appellent-ils à la restitution des terres aux propriétaires. Ils s’agit de celles de Djilakh, Ndengler, Kignabour, Mbao, Balaboudou, Keur Samba Kane …
Les manifestants veulent aussi que Macky Sall se prononce sur la gestion de l’eau dans le monde rural avec le cas Aquatec qui porte le mètre cube d’eau de 125 à plus de 200 francs CFA. Côté ambiance, la marche a refusé moins du monde, mais avec l’absence notoire des hommes politiques. Cela est en partie expliqué par les absences de certains plaignants qui, selon Guy Marius Sagna, auraient reçu des pro-messes de l’accélération de leurs dossiers. Ce qui a pour conséquence selon eux de ne pas venir à la marche. D’après Guy Marius Sagna, il y a un total de quatre acquis. Mais là où le bât blesse,d’après Guy Marius Sagna, pour expliquer la baisse de la mobilisation, ce sont les «manœuvres» du préfet, du ministère de l’Intérieur pour que la marche ne puisse pas réussir. «Nous avons déposé notre lettre d’information, il y a dix jours(à compter d’hier). L’arrêté du préfet, pour autoriser la marche, n’est tombé qu’hier à 22 heures», révèle-t-il. A l’en croire, si la réponse du Préfet était tombée plus tôt, il y aurait probablement plus de monde. La marche d’hier est la première au sortir de la suspension, de près de quatre mois, de toutes les manifestations à cause de la Covid-19.
Une manifestation qui s’est faite sous bonne escorte policière.Les forces de l’ordre se sont mobilisées en grand nombre. Ce qui amène Guy Marius Sagna a déploré leurs conditions de travail é. Un policier sénégalais doit faire le travail de cinq, déplore-t-il.
Emile DASYLVA