La décision du gouvernement de faire payer aux voyageurs les frais du test coronavirus à 40 mille F CFA n’agrée par l’ONG Horizon Sans Frontières. Dans le communiqué ci-dessous, l’organisation dirigée Boubacar SEYE s’insurge contre cette décision qu’elle assimile à un racket. Le Chercheur en migration internationales indique qu’il va même interpeller les Nations-Unies et l’Organisation internationale de l’aviation civile, pour son annulation en bonne et due forme.
Mondialement, les temps sont durs ; économiquement, les voyants sont au rouge, mais au Sénégal, quand la réouverture des frontières rime avec les tests Covid-19 à la charge du voyageur, ça en fait tiquer plus d’un. Qu’on demande des tests est légitime mais de là à fixer un tarif de 40 000 Francs Cfa (60 euros), nous semble être une forme de racket sur le voyageur, alors que tout le monde sait que nous sommes dans une période difficile, économiquement.
Imposer ce tarif à une famille de 4 personnes, c’est leur exiger pratiquement la moitié du prix du billet. Cette mesure discriminatoire est un abus, une injustice sociale, contraire à l’éthique et à la déontologie dont on se demande même la légitimité, car c’est normalement l’affaire des compagnies aériennes qui ne doivent faire voyager que ceux qui disposent de documents médicaux prouvant un test de non positivité au coronavirus, comme elles le font pour les visas.
A notre humble avis si, elle est une nouvelle forme d’impôt ou une taxe, elle doit passer par l’Assemblée, car c’est une loi qui devrait la définir après un vote à l’Assemblée nationale, suivie de sa promulgation et de sa publication au Journal officiel.
L’État du Sénégal est en train de violer l’article 13 de la Déclaration universelle des droits de l’homme à travers cette décision qui n’est autre qu’une soupape de sûreté de l’État, pour résoudre sa morosité économique sur le dos des migrants.
Ce nouveau business sur le dos du voyageur est une anomalie à rentabilité économique, que dénonce l’organisation de défense des migrations internationales.
Nous ne manquerons pas d’interpeller les Nations-Unies et l’Organisation internationale de l’aviation civile, pour son annulation en bonne et due forme.
WALFNet