L’exécutif local de Ndiaganiao a visiblement voulu couper l’herbe sous les pieds du PDG de la SEDIMA. Peu de temps avant que ce dernier ne s’adresse aux journalistes, ce jeudi 9 juillet, il a pris position s’engageant aux côtés des populations. Selon Gana GNINGUE, après une concertation avec les conseillers municipaux, il a pris la décision d’aider la population de Ndengler à recouvrer ses terres que sont, selon lui, expropriées par Babacar NGOM et la SEDIMA.
« Le conseil municipal de Ndiaganiao a pris la décision de lutter pour les intérêts de la population de Ndengler. Le conseil demande aussi au gouvernement de traiter le dossier qui oppose SEDIMA et Ndengler une bonne fois pour toute. Que Babacar NGOM de grâce rendent les terres aux paysans de Ndengler. Nous, on a braqué nos projecteurs sur l’avenir. Depuis 2012, on parle de cette affaire », explique le maire Gana GNINGUE.
Sombèle TINE, membre du comité de défense des terres de Ndingler, embouche la même trompette. «Qu’il nous retourne nos terres. Sa conférence de presse n’a fait que relancer les choses. Aujourd’hui, nous sommes plus que jamais déterminés pour la restitution de ces terres parce que notre existence dépend de ces terres », martèle-t-il. Selon lui, seul le patron de la SEDIMA peut régler le problème. « Babacar NGOM a dit qu’il y a des gens qui sont en train de négocier mais ça ne vaut pas la peine car c’est lui-même qui détient la paix », indique-t-il.
Même son de cloche du côté de Djilakh où l’on semble plus radical. Sur les ondes de la RFM, Djibril SENE, porte-parole du collectif pour la défense des terres de Djillakh, a tiré à boulets rouges sur Babacar NGOM. «La position de Djilakh, c’est de rétablir cette escroquerie foncière conformément à la loi avant toute négociation et on est exigeant sur ça. On a une très grande marche à organiser à Djilakh le 12 juillet à la SEDIMA même », annonce-t-il.
Face à la presse ce jeudi 9 juillet, Babacar NGOM a manifesté sa volonté d’aller jusqu’au bout de son projet pour lequel il dit avoir déjà investi près de 1,5 milliard de nos francs. Reste maintenant à savoir quand est-ce que l’Etat va arrêter d’observer.
WALFNet