La propagation du coronavirus dans la région de Matam a créé une sorte de psychose chez les populations. Ces dernières ont fui les structures sanitaires.
La plupart ne veulent plus se rendre à l’hôpital de peur de choper le virus et d’autres craignent d’y être internés si jamais ils présentaient les signes de la Covid-19. «J’ai peur de me rendre à l’hôpital. Pourtant, il y a cinq jours, j’étais malade. Je crains de présenter des signes de la Covid-19 et d’être retenu. Là, j’ai préféré rester à la maison», confie Moussa Sow. Comme lui, d’autres préfèrent rester à la maison. Ce qui exaspère le Directeur de l’hôpital de Ourossogui. «Les patients ne doivent rien craindre. A l’hôpital, ils seront en toute sécurité et les médecins vont bien s’occuper d’eux. Nous avons pris des mesures aussi bien à l’entrée de l’hôpital qu’à l’intérieur. Donc, y a pas de soucis à se faire», selon Dr Mamadou Ndiaye.
Une situation qui intervient au moment où les hôpitaux de la région sont en rupture de stock de sang. La seule banque de sang qui se trouve à l’hôpital de Ourossogui est en panne sèche. Du coup, les malades sont obligés de se rabattre sur leurs accompagnants pour en obtenir.
Dernière région à être touchée par le coronavirus, Matam a vu 18 personnes infectées (13 déclarées guéries, 5 qui sont encore internées à l’hôpital régional.
Amadou Issa KANE