Convoqué à la Brigade de recherches, ce lundi, le journaliste, patron de YérimPost a passé la nuit dans les locaux de la Gendarmerie. Gardé à vue, Cheikh Yérim SECK attend son déferrement devant le procureur de la République.
Ainsi, le journaliste dont l’une des particularités est à chercher dans sa proximité avec le régime de Macky SALL, paie sa sortie sur la 7TV. Cheikh Yérim SECK qui a formellement accusé le ministre de la Justice de conflit d’intérêt serait plutôt poursuivi pour ses propos sur la gendarmerie. Il soutenait, en effet, que lors d’une perquisition des pandores chez les Farés 4 milliards F CFA en liquide auraient été trouvés.
Si Cheikh Yérim SECK avait cité un Sénégalais, n’importe lequel, chez qui quatre milliards de nos francs ont été trouvés, il serait, en ce moment, en train de vaquer à ses occupations. Seulement, en parlant des Farés, il a convoqué d’autres enjeux. En effet, le FBI américain, qui suit de près les Farès, a dépêché au Sénégal un de ses agents dès que cette affaire a été ébruitée. Selon le site marocain, le360.ma, les Américains ont fait le lien entre ce scandale et une autre affaire de blanchiment d’argent et surtout de financement du terrorisme international dans laquelle est cité un certain Abbas Fawaz Loutfe qui est le neveu des Farès et le directeur général de Batimat, l’autre filiale du groupe Farès. Selon le site marocain, Abbas Fawaz Loutfe est recherché par la justice américaine qui le soupçonne d’avoir transporté d’énormes quantités d’argent en liquide du Sénégal vers les Etats-Unis et destinées au financement du Hezbollah libanais.
En déclarant que 4 milliards F CFA ont été trouvés chez les Farés, contrairement à ce qui a été annoncé, Cheikh Yérim SECK conforte les soupçons des Américains et met le Gouvernement sur la piste du FBI. En lui mettant le grappin dessus, le régime ne dément pas uniquement. Il cherche aussi à se disculper. Reste maintenant à savoir si un simple « wax waxèet » du journaliste suffira aux Américains.
WALFNet