L’ancien président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar, Moustapha Diakhaté, n’a pas raté le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille qui limite à 12 le nombre de personnes qui doivent prier dans une mosquée après la levée de la fermeture des lieux de culte. Il parle de violation de la constitution de ce dernier. «La Fatwa d’Aly Ngouille Ndiaye sur le nombre de personnes dans les mosquées : un attentat contre la laïcité sénégalaise. Laissons aux mosquées ce qui appartient aux mosquées. ‘Le pas plus de 12 personnes dans les mosquées’ du ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye viole la Constitution et remet en cause les dispositions constitutionnelles relatives à l’autonomie des religions et communautés religieuses au Sénégal», déplore l’ancien ministre conseiller de Macky Sall. M. Diakhaté souligne qu’avec «cette déclaration, le Gouvernement sénégalais vient de fouler au pied la norme constitutionnelle selon laquelle ‘Les institutions et les communautés religieuses ont le droit de se développer sans entrave. Elles sont dégagées de la tutelle de l’Etat. Elles règlent et administrent leurs affaires d’une manière autonome’».
Il estime qu’au regard de cette proclamation de la charte fondamentale, «il n’y a pas l’ombre d’un doute qu’il ne fait pas partie des attributs du président de la République du Sénégal, encore moins de son ministre de l’Intérieur d’intervenir dans le choix des nombres de musulmans acceptables dans les mosquées. La police des mosquées tout comme l’application du rite d’Imam Malick selon lequel ‘12 personnes suffisent pour la prière du vendredi’ est du ressort exclusif des Imams et des Imams seulement». A l’en croire toujours, il appartient aux mosquées et non du ministre de l’Intérieur «de faire de telle sorte que ce nombre ne soit pas dépassé».
Mamadou GACKO