Amadou Bâ s’est finalement prononcé sur les remous notés dans l’Apr des Parcelles assainies. «Ce qu’il faut retenir, c’est que le Président Macky Sall m’a fait confiance et m’a demandé de faire de la politique. Il n’y a vraiment pas de préoccupation. Maintenant, dans tout parti, il peut y avoir des frustrations, çà et là, justifiées ou pas», a-t-il fait savoir à l’issue d’une plénière tenue à l’Assemblée nationale hier. Sur ses intentions de dérouler un agenda caché au sein du parti présidentiel, le responsable a, dans la foulée, promis d’apporter des éléments de solution. «Je pense que c’est ce qui nous est demandé à travers ces actions que nous déplorons, et que nous condamnons. Peu importe, l’action est là, il va falloir apporter des éléments de réponse, et c’est ce que nous ferons», a-t-il détaillé.
Sur un autre niveau, non seulement rien ne va plus entre la présidente de la Commission des données personnelles, Awa Ndiaye et le maire de Saint-Louis, Mansour Faye, mais la situation empire entre la patronne du Conseil économique, social et environnemental (Cese) et le directeur de la Maison de presse. Malgré la décision de Mimi Touré d’entamer une procédure judiciaire contre Bara Ndiaye, ses soutiens sont revenus à la charge avec le scandale de la Maison de la presse. Citant un article de Médiapart, Bassirou Dieng de la cellule de communication du Cese soutient : «L’administrateur de ladite maison a réussi le coup d’ignorer toutes les règles de gestion, fait et décaisse selon sa volonté et son désir, sans être inquiété». Qui ajoute : «La Maison de la presse ne dispose ni de Président de Conseil d’administration, ni d’agent comptable. L’administrateur a décidé de fixer son salaire et ses indemnités et ceux de ses amis. Il gère directement les fonds publics sans aucun contrôle». Prenant le contrepied du maire de Méouane sur les prétendus recrutements à la Cese, citant Médiapart il souligne : «Bara Ndiaye a nommé des comptables qui lui sont proches, qui ignorent les règles de la comptabilité publique». Non sans rappeler que l’administrateur a perdu tous ses procès au tribunal du travail pour licenciements abusifs et non paiement de rappel de salaires. Paraphrasant toujours Médiapart, il souligne : «En un langage binaire, la Maison de la presse, bijou construit à coup de milliards, brille injustement au cou de son administrateur et de ses amis. Telle est la gestion qui sévit à la Maison de la presse sans le tambour alerte d’un corps de contrôle ni la trompette finale du Président Macky Sall». Entre responsables républicains de la vieille ville on se regarde en chien de faïence. Lors de leur dernière rencontre, les partisans d’Awa Ndiaye ont décoché des griefs à l’encontre du beau-frère du Président Macky Sall. Pour les soutiens de Awa Ndiaye, le coordonnateur de l’Apr dans la région nord fait tout pour écarter leur mentor. Selon eux, «il aurait même célébré la victoire du Président Macky Sall à la dernière présidentielle en organisant une caravane sans inviter Awa Ndiaye».
Magib GAYE