Voulant exercer son droit constitutionnel de marche, Guy Marius a été arrêté et jeté à l’intérieur du palais présidentiel par un garde rouge, aidé par d’autres forces de sécurité, dont ce n’est pas le rôle.
Pis, ils le font rentrer à l’intérieur du palais de la République qui est une enceinte militaire, pas de police ou de gendarmerie. Donc, un inviolable comme cela s’est une fois passé en France lorsque le juge Eric Halphen de Créteil s’est présenté devant l’Elysée pour amener une convocation à l’ex-président français Jacques Chirac qu’il souhaitait entendre comme témoin sur le dossier des Hlm et les aveux posthumes du faux facturier du Rpr Jean-Claude Méry. Il avait été renvoyé par la sécurité avant qu’il ne se résigne d’envoyer sa convocation par courrier.
Le palais de la République du Sénégal étant une zone militaire, le garde rouge et les gendarmes auraient dû immobiliser Guy Marius Sagna et compagnie dans la rue et les mettre dans une voiture de police pour les amener au commissariat. Ils auraient dû le menotter, appeler un car de police pour l’envoyer au commissariat. Surtout qu’un garde rouge n’a pas vocation à interpeller un suspect. Il a une fonction statique de parade. Ceux qui sont capacités pour l’arrêter dans l’espace public, puisque cela s’est passé dans la rue, sont les policiers. Car, même la gendarmerie ne peut pas intervenir en zone urbaine, seulement en zone périphérique. Les avocats de M. Sagna peuvent bien se saisir de cette incongruité pour obtenir la relaxe de leur client, si le droit est dit.
Mais au finish, ces bourdes répétées ne font que montrer comment tout est mélangé dans ce pays.
Seyni DIOP