Les enseignants de l’Enseignement supérieur affiliés au Syndicat unitaire et démocratique du Sénégal (Sudes/Section Enseignement supérieur et de la recherche) vont mettre leur menace à exécution. En effet, ils vont aller en grève le 4 décembre prochain. C’est ce qu’a affirmé son secrétaire général national, Oumar Dia, dans une note intitulée «Appel à la grève»
. L’organisation syndicale qui a déposé un préavis de grève depuis le 1er octobre, constate que pendant la période d’attente, le gouvernement n’est pas disposé à ouvrir des négociations pour discuter de sa plateforme revendicative. Dans le document, le Secrétaire général du Sudes/Esr et ses camarades, réclament entre autres, l’achèvement rapide des chantiers dans toutes les Universités publiques et les Isep ; un plan Marshall de recrutement d’enseignants-chercheurs et chercheurs ; le financement et l’équipement des laboratoires de recherche dans toutes les universités. Les enseignants du Sudes de l’Enseignement supérieur veulent aussi la modification de la loi 2015-23 pour tenir compte de la Recommandation Unesco de 1997 relative à la condition du personnel enseignant de l’Esr. Ensuite, ils exigent l’augmentation substantielle des perdiem des voyages d’étude et l’abandon du paiement horaire des vacataires et mise en place d’un traitement mensuel pour les PER non permanents (les vacataires)..
A la lecture de la plateforme revendicative du Sudes, les enseignants de cette organisation syndicale ont beaucoup insisté sur le deuxième point relatif à l’enseignement. Ils demandent le recrutement d’au moins 50 enseignants- chercheurs et chercheurs par an pendant dix ans. Ce, disent-ils, va permettre le rééquilibrage de la distribution des postes d’enseignants-chercheurs en faveur des établissements et des universités aux ratios catastrophiques (Flsh et Faseg de l’Ucad, Urf de Sante de l’Uasz etc.). Les enseignants ambitionnent aussi de voir l’Etat faire un recrutement de personnel de support compétent et en nombre suffisant dans toutes les universités et particulièrement à la Faculté des lettres et sciences humaines de l’Ucad. Les enseignants du Sudes ont évoqué aussi le statut de l’Université virtuelle du Sénégal (Uvs). Sur ce, ils demandent l’arrêt de l’orientation des bacheliers dans cette institution pédagogique inadéquate pour la formation initiale, la transformation de l’Uvs en Institut national de la formation continue. A en croire Oumar Dia et Cie, ils veulent que l’Uvs soit mise sous la tutelle scientifique de l’Ucad. Les enseignants du Sudes ont abordé aussi le point relatif à la recherche. Sur ce sujet, ils demandent au gouvernement de s’orienter vers une politique de recherche volontariste. C’est-à-dire le financement et l’équipement des laboratoires de recherche des universités ; la mise aux normes de la prime de recherche.
Mamadou GACKO