Les députés réunis en séance plénière ont examiné, vendredi 15 novembre dernier, la loi n°13/2019 portant deuxième loi de Finances rectificative pour l’année 2019. Ladite Loi, passée comme lettre à la poste, suscite déjà une controverse liée au stade de Mbacké. En effet, dans le document présenté aux députés par le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda DIALLO, il est indiqué et budgétisé qu’il s’agit de la réalisation d’une infrastructure en chantier depuis 2008.
A l’instar du stade municipal dont la fermeture a suscité de vives réactions, la construction du nouveau stade de Mbacké crée une polémique. Très attendue par les populations de la localité, l’infrastructure sportive devrait être disponible incessamment indique-t-on du côté du ministère des Sports de Matar BA dont le budget prend en compte la réalisation de celle-ci. Seulement, c’est le terme « réalisation » qui indispose. Car, les travaux du stade en question ont démarré depuis 2008. Ce que confirme l’ancien Vice-président de la Fédération Sénégalaise de Football en charge du football amateur, Moussa DIAW DIENG que nous avons joint au téléphone. Selon ce dernier, le ministre des Sport Matar BA a, en effet, inscrit dans son budget le coût global de la construction du stade de Mbacké en y incluant des dépenses qui ont été faites depuis 2008. Il s’agit, indique-t-il, « d’un mur de clôture, d’une grille de protection et des guichets réalisés par l’AGETIP depuis 2008 et qui ont couté au gouvernement d’antan 224 millions de F Cfa ».
« Ceci a été la première phase de la construction du stade mais avait été arrêtée en 2008. En 2014, les jeunes de Mbacké ont manifesté leur colère au président Macky SALL en visite à Touba pour les besoins du Magal, afin d’avoir un endroit où s’entrainer et disputer leurs matches. Et c’est à ce moment qu’il a fait la promesse de terminer le stade », affirme Moussa DIAW DIENG. Qui ajoute que c’est « en février 2019 que le ministre des Sports est allé sur les lieux pour constater ce qui a déjà été fait mais aussi pour annoncer que le cout de la deuxième phase des travaux va être inclus dans le budget de 2020 ».
Toutefois, alors que la question est agitée par certains, le ministère des Sport s’est fendu d’un communiqué pour affirmer qu’il est prévu de détruire les infrastructures déjà existantes et refaire un tout nouveau stade. Ce que l’ancien Vice-président de la Fédération Sénégalaise de Football en charge du football amateur refuse de croire. Selon lui, « le ministère des Sports n’a nullement prévu dans son budget le cout de la destruction des réalisations déjà existantes ». Mieux, il soutient que le département de Matar BA n’a même pas ce pouvoir. « C’est la commission de la Protection civile qui a cette prérogative et elle n’a rendu aucune décision en ce sens. Par ailleurs même s’il détruisait le chantier est ce qu’un budget est prévu pour le nettoyage ? Il y va aussi de la crédibilité de l’AGETIP à qui l’Etat a confié les travaux mais aussi de la commission de réception de l’ouvrage », a déclaré DIAW DIENG.
Interpellé sur la question, le député Cheikh Abdou MBACKE Bara Dolly de Mbacké indique avoir fait le même constat. Seulement, estime-t-il, il attend que le projet de budget soit présenté en Commission technique de l’Assemblée nationale pour y voir plus clair avant de s’exprimer sur la question.
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WALFNet