(Correspondance) – A Saint-Louis, les populations directement impactées par la destruction, à grande échelle, du quartier Ngallèle-extension, réclament plus d’égards et de considération de la part du maire Mansour Faye.
Vivant sous la hantise de la reprise de la sale besogne des tracteurs et autres bulldozers, ces Saint-louisiens haussent, ainsi, le ton pour espérer bénéficier d’une existence paisible. Ces dernières années, le quotidien des populations de ce nouveau quartier, niché entre Bango et Ngallèle, est jalonné de turpitudes allant des menaces de déguerpissement à la casse, en passant par des arrestations. Aujourd’hui, le seul tort de ces Saint-louisiens est d’avoir dompté et mis en valeur un site resté, depuis toujours, non exploité. Au fil des années, ces terres dont personne ne prêtait attention, sont, subitement, devenues l’objet de toutes les convoitises. D’abord approprié aux agents de l’Asecna qui l’ont véhément réclamé, l’autorité territoriale est revenue pour déclarer que le foncier de Ngallèle-extension appartient à l’Etat du Sénégal. Et, sous ce rapport, la destruction massive des constructions a été validée et exécutée avec la partition d’un fort renfort des forces de l’ordre. Seulement, la pluie, élément naturel incontrôlable, qui s’est invitée à cette opération, est venue donner un coup d’arrêt à cette offensive du maire et du gouverneur de Saint-Louis. Maintenant que les parties boueuses commencent à s’assécher et, avec le risque que les lieux soient encore assaillis par «les casseurs» et leur équipe, les habitants du quartier Ngallèle-extension montent au créneau pour rappeler qu’ils ont droit à une vie paisible. A l’occasion de leur sit-in, organisé, hier mercredi sur les lieux de «la casse», les victimes de Ngallèle-extension ont plaidé pour l’arrêt des destructions et le dédommagement des propriétaires de maisons déjà démolies. Devant l’assistance, les émissaires du comité mis en place par la force des choses, ont brocardé l’attitude irrespectueuse et arrogante du maire Mansour Faye qui, ont-ils martelé, n’a pas donné le suivi attendu aux conclusions qu’ils ont prises, de façon collégiale, lors de l’audience qu’il leur a accordée. Présentement les habitants de Ngallèle-extension qui ne savent plus à quelle autorité se fier, prient de leurs vœux pour que plus jamais, le vrombissement des engins-casseurs ne vienne déranger leur quiétude.
Gabriel BARBIER